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Agnès Humruzian, directrice générale de l’Institut français du Maroc : « Il y a un nouveau courant de jeunes écrivains et écrivaines marocain(e)s à travers le monde »

Dans le cadre du SIEL 2025 (Salon International de l’Édition et du Livre) organisé à Rabat, Mme Agnès Humruzian a répondu aux questions de l’Opinion depuis le stand de l’Institut français situé dans le hall B de la manifestation. Place du livre dans les relations franco-marocaines et programmation de l’Institut étaient au programme de cette interview.

Pour commencer, pouvez-vous nous dire quelle place selon vous occupe le livre dans les relations franco-marocaines ?  
Le livre et le soutien au secteur du livre occupent une place très importante. Nous entretenons une coopération qui est ancienne et dense et qui comporte deux aspects. 
 
Le premier, c’est un soutien aux professionnels du livre, aux maisons d’édition, aux libraires, par des programmes d’aide à la publication, à la traduction, par des programmes de formation également.
 
Et puis le deuxième aspect, c’est le soutien à la pratique de la lecture. Cela se fait, tout au long de l’année, à travers notre réseau de médiathèques (l’Institut français en compte douze dans le Royaume), des invitations d’auteurs et puis bien sûr, notre participation au salon du livre avec un programme autour du vivant pour inciter à la lecture, et de nombreuses rencontres avec les auteurs. Et pour la troisième année, nous organisons le prix Goncourt choix du Maroc qui est un prix qui récompense le roman préféré d’étudiants d’une dizaine d’universités partenaires.
 
Ce sont donc ces deux volets, soutien aux professionnels et encouragement à la pratique de la lecture, qui caractérisent la place du livre dans les relations entre nos deux pays. 
 
De plus, cette coopération sur le livre a été mise en exergue de belle façon tout récemment à Paris pour le Festival du Livre de Paris où le Maroc était pays invité d’honneur. Et puis nous avons aussi de belles perspectives devant nous avec en 2026 « Rabat Capitale mondiale du livre » (ndlr : la ville a été désignée Capitale mondiale du livre par l’UNESCO).
 
Concernant cette désignation, il s’agit d’une initiative marocaine dont il revient au Maroc de parler. Ce que je peux déjà vous dire, c’est que nous avons, à l’occasion de la présence marocaine au Festival du Livre de Paris, établi des contacts avec le CNL, le Centre national du livre, et avec le BIEF, le Bureau international de l’édition française, afin d’explorer les moyens de collaboration, dans la perspective de ce qui sera certainement un très bel événement, et très marquant pour le soutien au secteur du livre au Maroc. 
  À votre avis, quelle est la place des grands auteurs francophones marocains, tels que Tahar Ben Jelloun, ou Leïla Slimani, dans le rayonnement de la francophonie à travers le monde ?   
Ils jouent bien sûr un rôle très important et on voit combien le livre est un vecteur majeur de circulation des idées, des langues, des imaginaires et des cultures. Ces grands auteurs sont des figures majeures, mais on voit qu’il y a aussi tout un nouveau courant de jeunes écrivains, écrivaines, beaucoup de femmes aussi parmi ces jeunes de la littérature marocaine à travers le monde, en France ou ailleurs.
 
Je pense par exemple à des auteures comme Abigail Assor ou bien Zineb Mekouar ou encore Rim Battal, mais il y en a beaucoup d’autres et tous jouent un rôle très puissant à la fois dans la compréhension et le partage et la capacité à tisser des liens entre les pays, et notamment entre le Maroc et la France. 

La coopération entre la France et le Maroc a été mise en exergue de belle façon tout récemment pour le Festival du Livre de Paris.  

Cette année, est-ce que le stand de l’Institut français au sein du SIEL a un rôle particulier à jouer ?   
Il a une dimension particulière parce que nous sommes dans cette dynamique, nous sommes peu après la participation marocaine au Salon du Livre de Paris, nous nous inscrivons dans la perspective de Rabat capitale mondiale du livre 2026, et donc nous avons souhaité donner à notre pavillon un rayonnement particulier autour d’une programmation que nous avons construite en articulation avec les organisateurs du Salon pour accueillir un public nombreux à la fois sur notre pavillon mais également dans les différents lieux du Salon. 
  Auriez-vous en exclusivité des éléments de la programmation de l’Institut français pour les semaines et mois à venir ?   
Cette programmation, jusqu’à l’été, est consacrée au thème du vivant avec de nombreuses conférences, des expositions et des spectacles.
 
Ce qui arrive aussi prochainement dans notre réseau, c’est le festival « Demain dès aujourd’hui » qui vise à promouvoir l’éco-citoyenneté avec de très belles rencontres dans l’ensemble de notre réseau. Et puis peu après, nous organiserons « la Cigogne volubile » qui est un festival pour la jeunesse avec des tournées d’auteurs jeunesse, parce qu’on sait combien les rencontres avec les auteurs sont de très belles incitations à découvrir leurs livres. 

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