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Article satirique : « L’armée de l’Union islamique… dans un rêve seulement ! »

Dans un événement historique sans précédent depuis la chute de l’Andalousie, les pays islamiques — oui, tous, sans exception, même ceux encore occupés à produire des séries historiques — se sont réunis dans un sommet extraordinaire et ont pris une décision qui fera date :

Créer une armée unifiée pour défendre Gaza, la libérer de l’occupation, et protéger toute nation islamique menacée par une agression étrangère.

La réunion s’est tenue dans une salle luxueuse ornée des drapeaux de toutes les nations musulmanes. Autour de la grande table, s’étaient assis les présidents, rois, émirs, ministres de la Défense… et même le ministre du thé pakistanais. Tous scandaient en chœur des slogans galvanisants :

« Unis, nous sommes invincibles ! »
« Gaza appelle, nous répondons ! »
« Une seule Oumma, un seul destin ! »

Après cinq minutes de discussions intenses (plus rapide qu’un épisode de série turque), la création de l’Armée de l’Union Islamique Suprême fut annoncée.

Une armée puissante, composée d’un million et demi de soldats, dotée des technologies les plus avancées : drones furtifs, chars « Al-Fateh 3000 », et missiles à tête spirituelle baptisés « Bois du Paradis ».

Les entraînements commencèrent immédiatement, des manœuvres militaires eurent lieu dans un désert parfaitement connecté en Wi-Fi. L’espoir renaissait. Même les enfants parlaient déjà d’un futur sans occupation.

Puis, le grand jour arriva.

L’armée entra à Gaza, la libéra en 3 heures et 37 minutes.

Elle repoussa l’ennemi jusqu’à la mer, récupéra Jérusalem, érigea une statue du courage dans chaque capitale, et déclara la journée du triomphe « Fête de la Dignité retrouvée ».

Les peuples acclamaient, les drapeaux flottaient, les réseaux sociaux explosaient de hashtags victorieux.

Mais soudain… une voix stridente surgit :

« Amineeeee ! Réveille-toi ! C’est l’heure d’aller à l’école ! »

Amine ouvrit les yeux. Il était dans son lit, son cahier sur le ventre, et la télévision diffusait un « flash info » :

« Les pays islamiques tiendront un nouveau sommet pour discuter de l’envoi de couvertures usagées et de messages de solidarité spirituelle à Gaza. »

Il se leva, encore à moitié endormi, murmurant :

« Même ton armée, Amine, n’a libéré Gaza que dans ton rêve… »

Fin… ou plutôt, début d’une nouvelle journée dans une réalité qui attend toujours son réveil.
 

 HICHAM FARAJI
 

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