Annonces Légales et Bulletin Officiel

Assises de la Régionalisation avancée : les Régions face au défi du passage à la vitesse supérieure (Tour d’horizon des conventions signées)

Lancée ce vendredi la deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée est censée accélérer le chantier national de décentralisation afin d’accélérer le transfert des compétences vers les Régions dans plusieurs domaines, dont l’investissement, la gestion de l’eau et la mobilité. Cela a fait l’objet de plusieurs conventions-cadre signées par le gouvernement et les Conseils régionaux. Décryptage.

 

La deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée a été lancée, ce vendredi à Tanger. Tenue sous le thème « La régionalisation avancée, entre les défis d’aujourd’hui et de demain », cette édition rassemble les membres du gouvernement, les présidents de régions, des élus des Conseils communaux et des experts, ainsi que des acteurs politiques et économiques. Plus de 1.500 participants dont 160 invités internationaux et près de 45.000 participants à distance ont répondu présents.

 

Cette deuxième édition a pour objectif de faire les états des lieux de la régionalisation avancée neuf ans après son application effective sur le terrain et se projeter sur l’avenir. Depuis son lancement en 2015, ce vaste chantier de décentralisation à tous les niveaux a réalisé quelques progrès tout en faisant face à plusieurs défis. Bien qu’elles soient instituées et dotées de ressources financières importantes, les Régions ne sont pas encore au stade de s’acquitter pleinement de leurs prérogatives constitutionnelles en tant qu’acteur à part entière des politiques publiques.

 

La période 2011 à 2015 fut celle de la fondation institutionnelle suite au parachèvement du cadre juridique et réglementaire avec l’adoption des 71 textes d’application des lois organiques et de la charte nationale de la déconcentration administrative. Puis, il y a eu les premières élections régionales en 2015 après la Constitution de 2011. La deuxième phase consiste à passer à la vitesse supérieure pour que les Conseils régionaux exercent la totalité de leurs compétences telles que définies par la loi-cadre 111-14.

 

Lu par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, le discours royal adressé aux participants a insisté sur l’importance d’aboutir à une feuille de route claire et consensuelle qui fixe les orientations stratégiques pour la nouvelle étape.

 

Maintenant, l’enjeu de passer à la vitesse supérieure pour accélérer le rythme du transfert des compétences de l’Etat central vers les Conseils régionaux et les collectivités territoriales dans plusieurs domaines. L’objectif est clair : régionaliser davantage les politiques publiques à tous les échelons dont l’investissement, les infrastructures, la gestion des ressources hydriques…

 

Il s’agit aujourd’hui d’un impératif pour la gestion optimale des projets de développement d’infrastructures que mène aujourd’hui le Royaume en vue d’accueillir la Coupe du Monde 2030.

 

A cet égard, la présidente de l’Association des régions du Maroc (ARM), Mbarka Bouaida a affirmé qu’il est temps de passer à l’étape l’opérationnalisation pour parvenir à relever le défi du développement territorial. « Il est question de faire un bilan des neuf années écoulées puisque nous avons commencé à appliquer ce chantier sur le terrain dès 2015 et de penser les défis auxquels nous faisons face, dont la déconcentration et la redéfinition des compétences propres aux Régions », a-t-elle expliqué dans une déclaration à la presse. Selon Mme Bouaida, il est désormais primordial de renforcer la participation des Régions dans l’attractivité de l’Investissement à l’échelle territoriale et faire en sorte qu’elle soient plus associées à la gestion du stress hydrique et la mobilité. D’où l’enjeu des assises nationales de la Régionalisation avancée au prélude desquelles une série de conventions-cadre de coopération ont été signées entre le gouvernement et les présidents des Conseils régionaux dans plusieurs domaines. La première porte sur l’accélération de l’opérationnalisation de la régionalisation signée entre l’ensemble des départements ministériels et les Conseils régionaux afin de mettre en place une méthodologie commune pour y parvenir.

 

La gestion de l’eau est érigée aujourd’hui en priorité de la régionalisation pour faire en sorte que les Régions interviennent plus dans la gestion du stress hydrique. Cela a fait l’objet d’une deuxième convention portant sur un partenariat renforcé avec un cadre participatif entre le gouvernement et les régions dans la mise en œuvre des politiques de l’Etat et des programmes nationaux en la matière.

 

Le transport public a été au cœur d’une convention qui vise à établir un nouveau modèle de contrats de gestion déléguée du transport par bus aux niveaus urbain ou communal. Le but étant de moderniser les modes de gestion du transport par bus pour une meilleure implémentation du programme national 2025-2029. Investissement, renouvellement des parcs automobiles, aménagement des stations et dépôts, mise en place des panneaux…. Autant de défis ciblés. En outre, une autre convention relative à la gestion des déchets ménagers a été signée dans ce sillage.

 

Par ailleurs, les régions sont appelées à jouer un rôle plus important dans la promotion de la croissance et de l’investissement à l’échelle territoriale. Ce thème est au centre des débats lors de ces assises nationales qui donneront lieu à des formations à suivre pour la prochaine étape.

 

a

Quitter la version mobile