Confronté à une baisse drastique de la récolte locale de céréales en raison des aléas climatiques, le Maroc s’est tourné vers le marché international, en particulier le marché russe, afin de diversifier ses sources d’approvisionnement en blé et d’assurer la stabilité des prix sur le marché national.
Ce volume place le Maroc parmi les pays ayant accru leurs importations de blé russe, avec une multiplication par 2,3 des volumes. Il vient juste après le Bangladesh (2,82 millions de tonnes) et la Turquie (3,05 millions de tonnes). L’Égypte reste le premier importateur avec plus de 8,06 millions de tonnes, malgré une légère contraction de ses achats (-1 %).
La dynamique des importations demeure contrastée dans d’autres pays, notamment en Iran et en Arabie Saoudite. Selon l’agence russe, ces derniers ont considérablement réduit leurs acquisitions, tandis que le Nigeria a vu ses importations de blé russe bondir de près de 300 %, atteignant 1,054 million de tonnes. La Libye a également affiché une hausse de 10 % de ses importations, et le Vietnam une augmentation spectaculaire de 280 %, avec 550.000 tonnes importées. De plus, la Russie a repris ses exportations vers la Sierra Leone, interrompues depuis 2016- 2017, et a effectué une première livraison au Togo après trois ans, illustrant l’élargissement de la portée géographique des exportations russes.
Le Maroc table sur une production céréalière, au titre de la campagne agricole 2024-2025, estimée à 44 millions de quintaux (Mqx), en hausse de 41 % par rapport à la campagne précédente. En attendant, le pays continuera d’importer du blé tendre russe en vertu d’un protocole signé entre la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses (FNCL) et l’Union des exportateurs et producteurs russes de céréales « Rusgrain Union » le 29 novembre dernier, pour un volume d’un million de tonnes destiné à la campagne agricole 2024-2025.