Le Haut-Commissariat aux Réfugiés profite de la tenue à Bakou de la COP29 pour rappeler à quel point la hausse des températures et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes pèsent sur la vie des réfugiés et des déplacés.
Le changement climatique forcera bientôt des millions de personnes dans le monde à fuir leur foyer et ne fera qu’aggraver les conditions déjà «infernales» auxquelles ces déplacés sont confrontés, a averti l’ONU mardi.
Grandi saisit l’occasion de la COP29 pour rappeler à quel point la hausse des températures et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes pèsent sur la vie des réfugiés et des déplacés.
L’agence appelle à des investissements plus importants et plus efficaces pour en atténuer les effets et les risques.
Le dérèglement climatique et les conflits s’entremêlent pour soumettre des personnes déjà en danger à des situations encore pires, comme au Soudan, en Somalie ou en Birmanie, souligne un nouveau rapport du HCR.
«Alors que la vitesse et l’ampleur du changement climatique s’accélèrent, ce chiffre ne fera que continuer à augmenter», prédit-il.
Actuellement, un nombre record de 120 millions de personnes sont déplacées de force dans le monde pour cause de guerre, de persécution ou de violences, la plupart dans leur propre pays, selon les chiffres du HCR datant du mois de juin.
«Au niveau mondial, le nombre de personnes déplacées par les conflits a doublé au cours des dix dernières années», rappelle Andrew Harper, conseiller spécial du HCR pour l’action climatique, dans un entretien à l’AFP.
Dans le même temps, des données récentes du Centre de surveillance des déplacements internes indiquent que les catastrophes liées aux conditions météorologiques ont forcé quelque 220 millions de personnes à fuir dans leur pays au cours de la décennie écoulée.
Harper déplore le manque criant de fonds pour soutenir ceux qui fuient et les communautés qui les accueillent : «Nous constatons que, dans l’ensemble, une situation déjà infernale devient encore plus difficile».
La plupart des endroits où les réfugiés s’installent se trouvent dans des pays à faible revenu, souvent «dans le désert, dans des zones sujettes aux inondations, dans des endroits dépourvus d’infrastructures nécessaires pour faire face aux impacts croissants du changement climatique», explique le responsable.