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Education et formation : une réforme effective doit être au diapason des engagements découlant des textes législatifs, selon El Malki

La mise en œuvre effective et profonde de la réforme du système de l’éducation et de la formation doit reposer sur un cadre légal conforme aux ambitions et engagements découlant des textes législatifs, particulièrement la loi-cadre 17-51, a affirmé mardi à Rabat le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Habib El Malki.

Dans une allocution à l’ouverture de la 6ème session du deuxième mandat de l’Assemblée générale du CSEFRS, M. El Malki a déclaré que l’accélération de la mise en œuvre des dispositions de la loi-cadre et la mise en pratique de son cadre légal et juridique constituent une garantie fondamentale pour pérenniser et protéger cette réforme.

Il a, à cet égard, souligné la nécessité de consolider et de développer les acquis cumulés par le Royaume dans le domaine de l’éducation et de la formation, qui constituent la pierre angulaire de « la nouvelle école ».

M. El Malki a, également, relevé que l’heure est venue d’organiser une conférence nationale qui fera des mesures comprises dans la vision stratégique et du rapport de « la nouvelle école » un sujet de débat impliquant l’ensemble des parties prenantes, dans le cadre d’une approche participative, conjuguant expertise professionnelle, expérience du terrain et crédibilité politique.

Il a, ainsi, appelé à concevoir de nouvelles solutions à même d’apporter des réponses aux « problématiques transversales en suspens », pour une véritable renaissance éducative, garantissant une amélioration profonde de la qualité de l’enseignement.

Le projet de « la nouvelle école » demeure l’une des priorités majeures du deuxième mandat, qui s’articule autour de l’accompagnement, la veille, l’anticipation et la prospection pour la réforme du système éducatif et l’édification de « la nouvelle école », a noté M. El Malki.

Dans le même sillage, il a cité le rapport intitulé « la nouvelle école, un nouveau contrat social pour l’éducation et la formation », visant à approfondir la réflexion sur la nature de « la nouvelle école », ses fondements, ses contours et les conditions de sa réalisation, suivant une approche systémique et prospective, qui prend en considération les défis futurs et les expériences des systèmes éducatifs réussis.

Par ailleurs, M. El Malki a appelé à déployer davantage d’efforts collectifs pour faire de 2025 une année d’accélération de la mise en œuvre de la réforme, en répondant aux attentes sociétales dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

Il a, également, souligné que le CSEFRS, conscient de l’ampleur de ces aspirations, s’appuie en permanence sur les Hautes Orientations Royales relatives à l’accompagnement du Conseil à la réforme, en coordination avec les départements gouvernementaux et les institutions concernées, dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’enseignement et de promouvoir l’égalité des chances, au service de l’individu et de la société.

Conscient de l’importance d’accorder une attention particulière à la justice spatiale et territoriale dans le suivi du chantier de la réforme, le Conseil s’est engagé, à travers le rapport « Atlas territorial des disparités en éducation », à développer les instruments et les mécanismes nécessaires à l’évaluation du système éducatif dans le volet spatial, d’une manière pointue et efficace, a-t-il ajouté.

Dans ce sens, M. El Malki a signalé que ledit rapport met en lumière le sujet des infrastructures scolaires et dévoile des disparités significatives dans la qualité des infrastructures entre les trois différents cycles scolaires.

De même, il a souligné la nécessité de la mise en place de politiques locales plus efficaces à même d’améliorer les infrastructures éducatives dans les collectivités territoriales les plus enclavées. L’objectif étant, a-t-il dit, de répondre aux défis territoriaux et de renforcer la justice spatiale dans le système éducatif, de façon à assurer une plus grande égalité des chances.

S’agissant de l’orientation scolaire, M. El Malki a fait savoir que les analyses et les données quantitatives et qualitatives dudit rapport ont révélé que le système d’orientation en vigueur souffre de nombreuses limitations et ne remplit toujours pas les conditions de pertinence, d’efficience, d’efficacité et de durabilité.

Cette rencontre a été également marquée par un exposé sur l’avancement du plan d’action du Conseil pour l’année 2024 et les projets prévus pour 2025, ainsi que par la présentation, par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, d’un rapport portant sur les dernières évolutions et les enjeux actuels du système éducatif, outre la signature d’un accord de Coopération entre le Conseil et le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.

A l’ordre du jour de cette session figurent aussi la présentation, l’examen et l’approbation du projet de « la nouvelle école », élaboré par un groupe de travail dédié. De surcroît, deux rapports, établis par l’Instance nationale d’évaluation, seront aussi présentés. Le premier concerne « l’Atlas territorial des infrastructures scolaires », tandis que le second porte sur « l’Orientation dans le système d’éducation et de formation ».

Les participants à cette rencontre procéderont, par ailleurs, à l’examen et à l’approbation du projet de budget du Conseil pour l’année fiscale 2025, ainsi qu’à la présentation des plateformes numériques majlisbot (IA) et E-majlis aux membres du Conseil.

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