La commémoration du soulèvement du 31 janvier 1944 constitue une illustration éloquente de l’attachement profond des Marocains à leur nation et leur mobilisation pour la défense de ses valeurs sacrées, de sa dignité et de sa souveraineté, a affirmé vendredi à Fès le Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha El Ktiri.
Il a ajouté que ce soulèvement a sapé les plans de l’administration coloniale qui ne s’attendait pas à ces nombreuses manifestations qui ont été organisées dans toutes les régions du Royaume pour soutenir la présentation du Manifeste de l’Indépendance et protester contre la répression exercée contre les nationalistes.
Il a rappelé que la présentation du Manifeste de l’indépendance avait provoqué une réaction brutale des forces françaises qui ont renforcé la répression contre le mouvement nationaliste et déclenché des arrestations massives de ses leaders, précisant que de grandes protestations et manifestations ont éclaté dans la ville de Fès entraînant la mort de 60 nationalistes et faisant une centaine de blessés.
S’agissant de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, le Haut-commissaire s’est félicité des acquis réalisés par le Maroc sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI consacrant la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud et le soutien international croissant à l’initiative d’autonomie.
De son côté, le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de Saïs-Fès, Samir Bouzouita, a insisté sur l’importance de jeter la lumière sur les pages glorieuses de l’histoire nationale et les sacrifices du peuple marocain et du mouvement de la résistance pour libérer le pays du joug colonial.
M. Bouzouita a relevé que la lutte des résistants et des héros de la libération n’était pas uniquement militaire, mais qu’elle se manifestait aussi dans la sensibilisation du peuple, son éducation et la formation des générations montantes à l’amour de la patrie et à l’attachement à ses valeurs sacrées, saluant le partenariat qui existe entre l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès et le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, qui a permis d’intégrer l’histoire nationale dans les programmes d’enseignement et de publier plusieurs thèses et recherches universitaires.
Pour sa part, le doyen de la faculté de la charia à Fès, Abdelmalek Aaouich, a salué les sacrifices considérables consentis par les ouléma et les étudiants pour l’indépendance du Maroc et la défense de ses valeurs sacrées, soulignant que cette catégorie a joué un rôle prépondérant dans la rédaction du Manifeste de l’indépendance et la lutte contre le colonisateur.
M. Aouich a ajouté que ce qui faisait la force des hommes de la résistance nationale était leur fidélité au glorieux trône alaouite, leur profond attachement à l’unité nationale et leur adhésion aux constantes et aux causes sacrées de la nation.
Quant au président du conseil communal de Fès, Abdeslam El Bekkali, il a souligné l’importance de mettre en exergue le combat et les luttes des résistants pour la liberté et l’indépendance, saluant, dans le même contexte, la symbiose entre le Trône et le peuple ainsi que les réalisations accomplies par le Maroc dans tous les domaines sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Le vice-président du conseil de la région Fès-Meknès, Jaouad El Gnaoui a souligné l’importance de préserver la mémoire historique locale et nationale, et insisté sur la nécessité de s’inspirer des sacrifices des résistants pour la défense de l’unité territoriale du Royaume et l’édification d’une société forte et cohérente.
A cette occasion, plusieurs anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération ont été honorés en reconnaissance de leurs sacrifices pour la défense de la patrie, et des aides financières ont été également remises à un groupe d’anciens résistants, à leurs veuves et ayant droits.