Sa Majesté le Roi Mohammed VI ambitionne de promouvoir la jeunesse marocaine en lui ouvrant l’accès à l’emploi, à l’entrepreneuriat et à une formation professionnelle de qualité. D’où les nouvelles feuilles de route lancées par le gouvernement lors de la dernière législature.
Ainsi, des mesures en faveur des jeunes sont régulièrement annoncées et mises en œuvre pour une meilleure insertion sur le marché de l’emploi, mais aussi pour un accompagnement des jeunes entrepreneurs à même de stopper l’hémorragie des compétences.
stopper l’hémorragie des compétences. Dans cette optique, une stratégie intégrée dédiée aux jeunes prend forme et parie sur l’avenir d’une jeunesse travailleuse et épanouie dans le respect de ses droits aux études, au travail, à la participation à la vie politique, sociale, culturelle et à l’entrepreneuriat. Cette vision traduit la volonté Royale de placer la jeunesse au cœur du modèle de développement national. Centres de formation, de qualification et d’insertion pour jeunes, centres socio-éducatifs, complexes socio-sportifs, espaces de prise en charge des jeunes souffrant de conduites addictives, espaces dédiés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, promotion des activités génératrices de revenus, programmes d’appui à l’accès au financement des jeunes porteurs de projets : autant de structures et d’initiatives qui consacrent la politique de proximité et l’approche Royale d’un développement humain, inclusif et durable.
Bien que cette feuille de route représente une vision ambitieuse pour un marché du travail plus inclusif et résilient, son succès dépendra d’une mise en œuvre rigoureuse et d’une adaptation continue aux réalités économiques. Le programme prévoit un soutien massif aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), doté de 12 milliards de dirhams, afin de stimuler la création d’emplois, faciliter l’accès aux financements et encourager l’exportation. Il intègre également un renforcement des politiques de l’emploi avec un budget de 2 milliards de dirhams pour augmenter l’insertion professionnelle des jeunes et promouvoir la formation en alternance. La réduction des pertes d’emplois agricoles bénéficie d’un budget d’un milliard de dirhams, tandis que la mutualisation des financements publics pour l’emploi et le renforcement de l’ANAPEC doivent permettre un meilleur accompagnement des chercheurs d’emploi. À cela s’ajoutent des mesures spécifiques pour faciliter l’accès des femmes au marché du travail, notamment en matière de transport et de garde d’enfants. La lutte contre le décrochage scolaire et la réforme du système de formation professionnelle, afin de l’adapter aux besoins du marché, complètent ce dispositif. Les horizons temporels sont répartis entre le court, moyen et long terme, afin d’assurer une transition efficace et durable.
Le premier chantier concerne la formation professionnelle continue, considérée comme le pilier central de cette stratégie. Ce domaine, longtemps en souffrance, a été relancé grâce aux avancées du dialogue social, notamment depuis la session d’avril 2024. « Un plan de réforme a été élaboré à cet effet, avec un lancement prévu avant la prochaine session, en septembre », avait expliqué le ministre de tutelle Younes Sekkouri.
Le second axe est lié à la validation des acquis de l’expérience (VAE), destinée aux personnes exerçant un métier sans disposer de certification formelle. Des expérimentations ont déjà été menées dans les secteurs du Tourisme et de l’Artisanat, impliquant près de 3.000 bénéficiaires, avec des résultats jugés « très positifs ». Le troisième levier repose sur le renforcement de la formation par apprentissage, destinée aux personnes non diplômées désireuses d’intégrer rapidement le marché du travail. L’ambition est de faire passer le nombre de bénéficiaires de 31.000 actuellement à 100.000 d’ici la fin de l’année 2025.
Ces leviers traduisent une volonté d’offrir à chaque jeune Marocain, diplômé ou non, une véritable chance de construire son avenir et de contribuer à la prospérité collective.