De New York à Los Angeles, des foules de manifestants ont défilé, samedi, dans les grandes villes des Etats-Unis pour protester contre la politique de Donald Trump, la plus grande mobilisation depuis le retour du républicain.
Contre une politique migratoire « inhumaine »
« Les gens sont furieux. Et ce que nous faisons aujourd’hui, c’est nous montrer en masse, montrer à l’administration que nous n’allons pas nous laisser faire », estimait quant à elle Lindsay Ross, musicienne de 28 ans.
La police de New York a fait état de quelques incidents lors d’un rassemblement annexe contre la police de l’immigration, et quatre personnes ont été arrêtées pour avoir gêné la circulation et conduite violente.
A Los Angeles, marquée ces derniers jours par des rassemblements contre les arrestations brutales d’immigrés, des manifestants sont restés statiques devant des bâtiments fédéraux, criant « vous n’êtes pas les bienvenus ici » aux officiers de la Garde nationale, déployée par Donald Trump contre l’avis des autorités démocrates locales.
Iris Rodriguez, 44 ans, explique que sa famille est arrivée aux Etats-Unis sans-papiers. « Si c’était ma mère, si on était dans les années 80, c’est ce qui lui arriverait. Comment pourrais-je ne pas venir soutenir d’autres personnes qui aiment leur famille? », confie-t-elle à l’AFP devant l’hôtel de ville de Los Angeles.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes et la police montée est intervenue pour disperser une petite foule qui s’était rassemblée devant un bâtiment fédéral au centre-ville.
En Virginie, un homme a « intentionnellement » foncé avec sa voiture sur un groupe de manifestants qui quittaient le rassemblement, selon la police, sans faire de blessés.
Des manifestants se sont aussi rassemblés ailleurs, à Atlanta, Boston ou encore Houston. Dans cette grande ville du Texas, Matthew, un enseignant de 34 ans, dénonce la politique migratoire « inhumaine » qui « arrache des gens à leur famille ». « Nous avons eu des enfants qui n’allaient plus à l’école parce que leur famille avait vu ICE (la police de l’immigration, ndlr) dans le quartier », raconte ce Texan qui n’a pas souhaité donner son nom complet.