En parallèle, la plus ancienne Université du pays et l’administration américaine tentent de s’entendre sur un accord, mais les exigences de la Maison Blanche ne cessent d’augmenter. Le 9 juillet, le gouvernement a exigé que l’Université fournisse des informations détaillées sur les étudiants internationaux, la rémunération du personnel et les manifestations pro-Gaza sur le campus. Une injonction a été déposée pour contraindre Harvard à transmettre à la police de l’immigration (ICE) les «documents pertinents» des cinq dernières années. Dans le même temps, l’administration Trump a instauré une nouvelle taxe qui pourrait coûter jusqu’à un milliard de dollars par an à Harvard. Cette audience a donc du poids dans la négociation. Les dirigeants de l’Université espèrent qu’un jugement en leur faveur renforcera leur légitimité dans les négociations, et leur permettra de rassurer étudiants, enseignants et donateurs.
États-Unis : Ouverture du procès de l’Université d’Harvard contre l’Administration

Le procès entre l’Université de Harvard et l’administration de Donald Trump s’est ouvert lundi. L’institution accuse le gouvernement de ne pas assurer ses obligations financières – notamment en gelant des milliards de dollars de subventions à la recherche – mais aussi de vouloir interférer dans le contenu de son cursus académique, contre toute règle d’indépendance. L’affaire a débuté le 14 avril dernier, lorsque l’administration de Trump a commencé à couper des milliards de dollars de subventions fédérales à Harvard. En réponse, l’Université a intenté une action en justice, accusant le gouvernement de violer ses droits garantis par le Premier amendement, notamment à travers une «politique d’expulsions basées sur l’idéologie».