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France : la scène politique bouleversée par le suicide mystérieux d’Olivier Marleix

Olivier Marleix, député LR d’Eure-et-Loir, a mis fin à ses jours, lundi, à son domicile d’Anet, suscitant une vague d’hommage de l’ensemble de la classe politique.

Âgé de 54 ans, l’ancien patron du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale (2022-2024) était connu pour son opposition résolue à Emmanuel Macron.

 

Il a été retrouvé par les gendarmes en milieu d’après-midi. Les forces de l’ordre avaient été prévenues par la maire de cette commune de la banlieue de Dreux, que M. Marleix avait lui-même dirigée de 2008 à 2017.

 

Les gendarmes « ont réussi à ouvrir par le jardin, et ils l’ont retrouvé dans une pièce du haut, pendu », a indiqué à l’AFP le procureur de Chartres, Frédéric Chevallier, précisant qu’une enquête en « recherche des causes de la mort » avait été ouverte.

 

Une autopsie doit également avoir lieu.

 

A l’annonce de la mort de l’élu, peu avant 17H00, les députés, bouleversés par ce suicide très rare d’un parlementaire en fonctions, ont observé une minute du silence.

 

Proche de l’ex-Premier ministre Michel Barnier, Olivier Marleix avait soutenu ce printemps la candidature de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains face à Laurent Wauquiez, lequel lui avait succédé l’an dernier à la présidence des députés LR.

 

M. Wauquiez a fait part d' »une peine immense pour tout notre groupe de la droite républicaine ».

 

« Nous n’oublierons pas l’homme de conviction, défenseur inlassable de l’intérêt général dont la vision tirait vers le haut le débat public », a-t-il ajouté.

 

L’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy a rendu hommage à celui qui fut son conseiller technique à l’Elysée, « un collaborateur précieux, un soutien fidèle dont l’engagement ne m’a jamais fait défaut ».

 

« Il était avant tout un député passionné, profondément attaché à son territoire et à ses habitants », a ajouté l’ancien président.

 

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a pour sa part salué « un homme courageux, engagé, éclairé. Un vrai gaulliste ».

 

De nombreux adversaires politiques se sont également inclinés devant la mémoire de cette figure de l’Assemblée.

 

L’ancien président socialiste François Hollande a fait valoir que la « fidélité pour son parti ne le détournait pas du respect qu’il affichait avec élégance pour les idées qui n’étaient pas les siennes ».

 

« Il a servi l’intérêt général avec la passion que sa famille lui avait transmise », a-t-il encore souligné.

 

 

 

 

 

« Il fut un élu de terrain, rigoureux, engagé au service de ses idées », a ainsi réagi Marine Le Pen, présidente du groupe RN, tandis que Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a rendu hommage à « un adversaire politique toujours respectueux, une voix singulière, attachée à défendre la souveraineté industrielle de la France ».

 

Le patron de Renaissance, Gabriel Attal, a encore décrit « un homme de passion et de conviction, défendant avec sincérité ses idéaux », « un parlementaire aguerri, pour qui les idées fortes pouvaient s’échanger dans le respect », « un élu au plus proche des Français, qui puisait sur le terrain les racines de son engagement ».

 

L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne a elle aussi souligné les « convictions gaullistes » et « le respect de ses adversaires » du député disparu.

 

Fils de l’ancien secrétaire d’Etat et baron politique du Cantal Alain Marleix, Olivier Marleix était entré en politique au mitan des années 90, avant de s’implanter en Eure-et-Loir.

 

Conseiller général de ce département de 2008 à 2014, il avait été élu député de la deuxième circonscription dès 2012, réélu en 2017, 2022 et 2024.

 

A la tête du groupe LR, Olivier Marleix s’était illustré dans son combat contre Emmanuel Macron, dont il fustigeait autant la politique que le style.

 

Il avait néanmoins appelé ses troupes à voter pour la réforme des retraites de 2023, une consigne transgressée à l’époque par bon nombre de députés LR.

 

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