Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmé lundi du risque de famine qui augmente dans la bande de Gaza où « deux millions de personnes affamées » selon lui.
« Deux millions de personnes sont affamées » alors que des « tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière, à quelques minutes de là », a-t-il dénoncé.
Mis sous pression à l’étranger pour le blocus qui affame les Palestiniens de Gaza, Israël a annoncé dimanche autoriser une reprise limitée de l’aide humanitaire, parallèlement au lancement d' »opérations terrestres de grande envergure » à Gaza.
La décision de faire entrer de l’aide dans le territoire palestinien, plus de deux mois après le blocus imposé par Israël à Gaza depuis le 2 mars, est « difficile mais nécessaire » selon le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
« Les hostilités croissantes, les ordres d’évacuation, le rétrécissement de l’espace humanitaire et le blocus de l’aide entraînent un afflux de victimes dans un système de santé déjà à bout de souffle », a affirmé M. Tedros lundi.
« Les gens meurent de maladies que l’on peut prévenir alors que les médicaments attendent à la frontière et que les attaques contre les hôpitaux privent les gens de soins et les dissuadent d’en chercher », a-t-il ajouté.
Des milliers de patients ont encore besoin d’être évacués de Gaza pour des raisons médicales, selon M. Tedros, qui demande aux États membres d’accepter davantage de patients et à Israël de permettre ces évacuations, d’autoriser l’entrée à Gaza de denrées alimentaires et de médicaments.
Les Nations unies, comme les organisations d’aide internationale opérant dans la bande de Gaza dénoncent les pénuries depuis des semaines.
Le territoire côtier est confronté à un « risque critique de famine », selon le rapport IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) publié le 12 mai.