L’Ukraine a subi, dimanche matin, une nouvelle attaque aérienne massive, qui a fait au moins 12 morts, tandis qu’à Moscou des drones ukrainiens ont contraint des aéroports à des fermetures temporaires, juste avant un échange prévu de prisonniers entre les belligérants.
Depuis mi-février, l’administration américaine multiplie les appels à un cessez-le-feu et s’est rapprochée de la Russie, mais sans résultat probant pour l’heure.
Les services d’urgence ukrainiens ont décrit dimanche une « nuit de terreur dans la région de Kiev » où une « attaque nocturne massive a fait quatre morts et 16 blessés, dont trois enfants ». « On a vu que toute la rue était en feu », témoigne auprès de l’AFP Tetiana Iankovska, une retraitée de 65 ans qui a survécu à des tirs ayant endommagé le village de Markhalivka, au sud-ouest de Kiev. Les secours ukrainiens ont également fait état d’un homme retrouvé mort dans la région méridionale de Mykolaïv, après une frappe de drone. Quatre personnes ont aussi été tuées et cinq blessées dans la région de Khmelnytskyi, ville de l’ouest de l’Ukraine, dans des frappes russes, ont annoncé les secours.
Des drones ukrainiens paralysent des aéroports à Moscou
Selon la même source, deux enfants âgés de 8 et 12 ans, ainsi qu’un adolescent de 17 ans, ont perdu la vie dans un bombardement russe dans la région de Jytomir (nord-ouest).
Selon Zelensky, outre la capitale, ces « attaques délibérées sur des villes ordinaires » ont ciblé douze régions.
A Moscou, le maire Sergueï Sobianine a fait état de plus d’une dizaine de drones ukrainiens au-dessus de la capitale russe, mais n’a pas signalé de victimes. Quatre aéroports moscovites, dont le principal, Cheremetievo, ont été temporairement fermés puis rouverts tôt dimanche, selon l’agence nationale de l’aviation Rossaviatsia.
L’armée russe a annoncé avoir neutralisé 110 drones ukrainienne au-dessus du pays pendant la nuit.
Ces attaques surviennent juste avant la troisième et dernière étape d’un vaste échange de prisonniers au format 1.000 pour 1.000 prévue dimanche, seul résultat tangible des premiers pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens mi-mai à Istanbul.
L’échange de prisonniers et de corps de militaires tués au combat reste l’un des derniers domaines de coopération entre Kiev et Moscou, alors que la Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué vendredi que Moscou travaillait sur un document exposant « les conditions d’un accord durable, global et à long terme sur le règlement » du conflit, qui sera transmis à l’Ukraine une fois l’échange de prisonniers finalisé.