Nouvelle main tendue en direction du Kremlin. Après plus de trois années de guerre en Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé, samedi, à la Russie de tenir de nouveaux pourparlers la semaine prochaine.
En Ukraine, le choix de la nouvelle Première ministre dit beaucoup du moment de bascule.
Selon les déclarations du président ukrainien, son secrétaire du Conseil de sécurité Roustem Oumerov a «proposé une nouvelle rencontre avec la partie russe la semaine prochaine». «Il faut relancer les négociations», a-t-il ajouté.
Le président ukrainien s’est aussi dit prêt à négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine. «Une rencontre au plus haut niveau est nécessaire pour véritablement assurer la paix», a-t-il martelé.
Lors des dernières négociations en juin, la Russie avait à nouveau présenté des exigences maximales, incluant la cession par l’Ukraine de quatre régions et le renoncement à toute aide militaire occidentale. Kiev avait rejeté ce qu’elle avait qualifié d’«ultimatum », et avait mis en doute la disposition de Moscou à négocier un cessez-le-feu.
Le retour du soutien de Donald Trump à son homologue ukrainien a sans doute joué dans le timing de cette nouvelle proposition. Car pour rappel, le président américain avait donné lundi dernier à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine sous peine de sanctions sévères. Il avait par la même occasion annoncé un réarmement massif de Kiev à travers l’Otan.
Trump s’était également dit «déçu» par le président russe. «Je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser», a-t-il dit à la Maison Blanche, au côté du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. «Par conséquent, nous allons mettre en place des droits de douane secondaires», c’est-à-dire contre les alliés de Moscou. «Si nous n’avons pas un accord d’ici 50 jours, c’est très simple, (les droits de douane) seront à 100% et c’est comme ça», avait-il ajouté. De son côté, le Kremlin a affirmé être prêt à poursuivre des négociations avec l’Ukraine, après les menaces américaines et l’ultimatum de 50 jours imposé par Donald Trump.