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Investissement : Hausse des IDE de 26 MMDH à 43,2 MMDH entre 2020 et 2024 (Akhannouch)

Les réformes menées par l’Exécutif ont permis d’améliorer les indicateurs économiques et financiers, a affirmé, mardi à la Chambre des conseillers, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

S’exprimant lors la séance plénière mensuelle des questions de politique générale consacrée au « bilan économique et financier, et son impact sur la dynamique de l’investissement et de l’emploi », M. Akhannouch a précisé que le produit intérieur brut (PIB) a affiché une croissance de 3,8% en 2024, contre 3,7% une année auparavant et ce, malgré les conditions climatiques difficiles qu’a connues le Maroc.

Il a indiqué que cette croissance a été principalement tirée par la dynamique des secteurs non agricoles qui ont progressé de 4,5%, après une hausse de 1,8% l’année précédente, ainsi que par la vigueur de la demande intérieure, ajoutant que l’économie nationale devrait croître de 4,6% en 2025.

Concernant les recettes des investissements directs étrangers (IDE), le Chef du gouvernement a fait savoir qu’elles se sont établies à environ 43,2 milliards de dirhams (MMDH) en 2024, contre 26 MMDH en 2020, enregistrant ainsi une hausse annuelle moyenne de 13,6%. 

Ces recettes, a-t-il poursuivi, ont connu une évolution positive sans précédent depuis le début de l’année 2025 pour atteindre près de 21,9 MMDH à fin mai dernier, soit une augmentation de 27% par rapport à la même période en 2024.

M. Akhannouch a également mis en avant l’amélioration, en glissement annuel, des avoirs officiels de réserves du Royaume d’environ 10% à 402 MMDH au 26 juin 2025, permettant de couvrir plus de 5 mois des importations de biens et services. 

Par ailleurs, le Chef du gouvernement a fait état de la maîtrise du taux d’inflation à des niveaux modérés, en le maintenant en dessous de 1% à la fin de 2024, contre 6,6% en 2022 et 6,1% en 2023. 

Quant au taux de chômage, il a reculé de 0,4 point au niveau national, avec la création d’environ 351.000 emplois dans les secteurs non agricoles au premier trimestre de 2025, soit trois fois plus que sur la même période en 2024, a fait remarquer M. Akhannouch.

Côté finances publiques, il a rappelé que le gouvernement a œuvré à restaurer les équilibres à travers des réformes structurelles, notamment celle fiscale, en tant que levier stratégique pour la soutenabilité des finances publiques, la justice fiscale et la stimulation de l’investissement, via la mise en œuvre progressive des dispositions de la loi-cadre n°69.19 portant réforme fiscale sur cinq ans.

D’après le Chef du gouvernement, ces mesures comprennent d’abord la mise en œuvre de la réforme de l’impôt sur les sociétés (IS) dans la loi de finances (LF) de 2023, avec l’objectif d’unifier progressivement les taux appliqués pour atteindre les niveaux ciblés en quatre ans. Il s’agit, ensuite, de la réforme de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans la LF 2024, en alignant progressivement les taux vers les niveaux de 20% et 10% à l’horizon 2026.

En outre, il a cité la réforme de l’IR qui a été menée dans le cadre de la LF 2025, conformément aux engagements pris dans l’accord social d’avril 2024, visant l’amélioration des salaires des fonctionnaires, salariés et retraités.

Ces réformes, a fait valoir M. Akhannouch, ont permis de faire passer les recettes fiscales d’environ 199 MMDH en 2020 à près de 300 MMDH en 2024, soit une hausse de quelque 100 MMDH, représentant une croissance annuelle moyenne de plus de 11% et ce, sans augmentation de la pression fiscale. 

Il a aussi souligné « une forte amélioration » des recettes ordinaires au cours de la même période, avec une progression de plus de 143 MMDH, soit une croissance annuelle moyenne de 13%.

Ces réalisations ont permis de réduire le déficit budgétaire de 7,1% du PIB en 2020 à 5,5% en 2021, puis à 5,4% en 2022 et à 4,3% en 2023, a indiqué le Chef du gouvernement, ajoutant que ce déficit a poursuivi sa baisse pour se situer à 3,5% à la fin de 2024.

Ce redressement, a-t-il soutenu, a eu un impact positif sur l’évolution du ratio d’endettement public au PIB, lequel a diminué de 72,2% en 2020 à 67,7% en 2024.

Et de noter : « La situation financière au premier semestre 2025 confirme la poursuite de la dynamique positive des recettes, l’exécution de la loi de finances 2025 se déroulant conformément aux prévisions, voire à un rythme meilleur que prévu, ce qui nous permet de disposer de marges suffisantes pour mettre en œuvre les chantiers engagés et continuer à réduire le déficit budgétaire à 3,5% du PIB et contribuer à abaisser l’endettement à un niveau inférieur à 67% du PIB ».

Le gouvernement est déterminé à capitaliser sur ces acquis et à mobiliser les financements nécessaires pour tous les chantiers entrepris par le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, selon une approche fondée sur l’équilibre entre croissance économique et développement social, ainsi que sur la meilleure conciliation possible entre ambitions et capacités.

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