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​La voix du désert Saida Charaf conquit Moulay Abdellah

Devant plus de 349 000 spectateurs, et sur la scène mythique du Moussem, Saïda Charaf, la voix du désert a conquis Moulay Abdellah.

Dès les premières notes, sa présence magnétique a soulevé la foule. Les rythmes sahraouis, mariés aux harmonies hassanies, ont transformé l’esplanade en un corps vibrant d’applaudissements et de youyous.

L’artiste, drapée de lumière, a offert ses titres emblématiques avec une générosité rare. Entre deux mélodies, elle a salué ce public « capital de sa carrière », suscitant une ovation spontanée. L’organisation avait anticipé la marée humaine : l’esplanade  débordait, les ruelles adjacentes formaient un tissu vivant d’une marrée de foule excitée 

Minuit cristallisa l’émotion. Quand Ghir Khoudouni jaillit, des milliers de flammes de portables illuminèrent la nuit comme un firmament improvisé. Des adolescentes aux aînés, tous scandaient les refrains dans une même ferveur.

L’apothéose vint avec Lmimouna. Les cordes du guembri épousèrent les percussions, tissant la tradition et la modernité. Saida Charaf, impériale, acheva sa performance sous une pluie de roses blanches. Au petit jour, l’esplanade gardait l’écho de cette voix qui, depuis trente ans, incarne l’âme musicale marocaine.
 

Mohamed LOKHNATI

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