L’Ambassadeur Mohamed Maelainine, homme d’État et porte-parole du Sahara marocain sur la scène internationale, nous a quittés

Le défunt a mené une carrière exceptionnelle de plusieurs décennies, au cours de laquelle il a gravi les échelons politiques et diplomatiques, accumulant une expérience remarquable, marquée par le sérieux et l’engagement, lui valant un large respect dans les milieux politiques, intellectuels et diplomatiques. Mohamed Maa El Ainain a débuté son parcours politique au sein de l’Union générale des étudiants marocains. Il a présidé cette organisation nationale, avant de devenir membre du Bureau central de l’Organisation des jeunes de l’Istiqlal. Cette étape marquant le début d’un long parcours d’engagement politique et intellectuel au sein du Parti de l’Istiqlal.

Dans le cadre de son affiliation au parti, le défunt a occupé divers postes au sein de ses structures, notamment au Conseil national, au Comité central et au Comité exécutif, où il a assumé des responsabilités organisationnelles. Il a également siégé à la Commission des relations extérieures. Durant cette période, il s’est distingué par sa fidélité à la ligne neutre du parti, sa contribution à la consolidation des valeurs de leadership et d’engagement, et son encouragement à l’engagement conscient des jeunes dans la vie politique. Il était également une figure intellectuelle de premier plan au sein du Club de la pensée de l’Istiqlal, fondé par le défunt leader Mohamed Boussetta, où il a joué un rôle central, tant en termes de leadership que d’initiative, notamment sur les questions liées à l’intégrité territoriale. Il a notamment participé au Symposium de référence sur le Sahara marocain de 1972, tenu à Dar Marassa.

Sur le plan journalistique, Mohamed Maelainine a débuté sa carrière à la société Arrisala Media, éditrice des journaux L’Opinion et Al Alam. Il a ensuite rejoint le ministère des Affaires étrangères en tant que conseiller de l’ancien ministre Mohamed Boussetta, avant d’être  nommé ambassadeur du Royaume du Maroc auprès de plusieurs pays amis, dont la Jordanie, l’Argentine, l’Australie et l’Uruguay. En parallèle, il a également exercé les fonctions de représentant non résident dans plusieurs pays du Pacifique.

Au cours de sa carrière diplomatique, le défunt était connu pour son engagement constant en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume et pour son plaidoyer calme et mesuré concernant le projet d’autonomie, notamment au sein des parlements et des organisations internationales d’Amérique latine et d’Océanie. Son bagage politique et intellectuel conjuguait de fortes convictions nationalistes et une connaissance approfondie du dossier du Sahara.

Avec la disparition de Mohamed Maelainine, le Royaume du Maroc perd l’une de ses icônes les plus agissantes et les plus brillantes, mais les plus discrètes car le défunt était humble et modeste, de ces hommes qui allient réflexion et pratique, action politique et diplomatique, loin des projecteurs, mais avec constance et responsabilité. À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournerons.