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Le Mali, le Niger et le Burkina Faso rappellent leurs ambassadeurs en Algérie suite à l’incident du drone abattu

Le Mali et ses alliés du Niger et du Burkina ont annoncé dimanche le rappel de leurs ambassadeurs respectifs en Algérie, qu’ils ont accusée d’avoir abattu fin mars un drone de l’armée de Bamako au nord du territoire malien, près de la frontière algérienne.

« Le collège des chefs d’Etats de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) décident de rappeler pour consultations les ambassadeurs des états membres accrédités à Alger », ont annoncé les trois pays dans un communiqué commun.

Cette décision intervient dans un climat de profonde dégradation des relations entre les deux pays.

Le 1er avril, Alger avait dit avoir abattu un drone de reconnaissance armé qui avait pénétré son espace aérien. A la suite d’une enquête, le Mali a « conclu avec une certitude absolue que le drone a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien », a affirmé dans un communiqué le ministère malien des Affaires étrangères.

Les autorités algériennes n’avaient pas réagi dans l’immédiat.

Selon les autorités maliennes dirigées par des militaires au pouvoir depuis un double coup d’Etat en 2020 et 2021, l’épave du drone a été localisée dans une zone située à 9,5 kilomètres au sud de la frontière entre les deux pays.

« La distance entre le point de rupture de liaison avec l’appareil et le lieu de localisation de l’épave est de 441 mètres. Ces deux points sont tous situés sur le territoire national », dit le communiqué, ajoutant que l’aéronef « est tombé à la verticale, ce qui, probablement, ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles Sol-Air ou Air-Air ».

« Face à la gravité de cet acte d’agression inédit », le Mali « condamne avec la dernière rigueur cette action hostile, inamicale et condescendante des autorités algériennes », poursuit le document.

Le Mali a par ailleurs annoncé plusieurs mesures notamment la convocation de l’ambassadeur d’Alger sur son territoire pour « protester » contre son pays, le retrait avec effet immédiat du comité d’Etat-major conjoint (CEMOC), une alliance de plusieurs forces armées du Sahel

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