Les syndicats des taxis au Maroc demandent une réforme législative pour encadrer leur activité face aux tensions croissantes avec les Véhicules de transport avec chauffeur (VTC). Détails.
Les discussions, orchestrées par cinq syndicats, ont mis en évidence les nombreux défis auxquels le secteur est confronté : absence de cadre légal adéquat, anarchie dans l’organisation et tensions croissantes dues à la prolifération des applications non encadrées. Ils ont souligné l’urgence de moderniser le secteur pour protéger les droits des professionnels tout en répondant aux attentes des usagers.
L’actuel cadre juridique, basé sur le dahir de 1963, est jugé obsolète. Les syndicats exhortent le ministère de l’Intérieur à réviser ce texte afin de mieux encadrer l’activité des taxis et d’intégrer les réalités technologiques et économiques d’aujourd’hui.
L’épineuse question des applications de VTC a cristallisé les tensions. Considérées comme du « transport clandestin », ces plateformes « étrangères » sont accusées de pratiques contraires aux lois nationales, engendrant une concurrence déloyale menaçant les chauffeurs de taxis.
En réponse, les syndicats proposent de développer des applications nationales supervisées par l’État, garantissant transparence et respect des données personnelles, tout en s’intégrant au cadre légal existant.
Ils appellent également à une réforme globale, incluant la clarification des responsabilités des parties prenantes, la modernisation des lois, et l’introduction de solutions technologiques adaptées. La transformation vise à renforcer la compétitivité des taxis dans un secteur en pleine mutation.
Cette mobilisation syndicale survient dans un climat de tensions exacerbées entre chauffeurs de taxis et conducteurs de VTC. Les syndicats appellent à une action gouvernementale rapide pour instaurer une réglementation claire, assurer une concurrence équitable et garantir des services de qualité aux usagers.