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L’heure de vérité pour le Polisario : entre utopie figée et solution réaliste

Un demi-siècle de revendications, de tensions diplomatiques, d’occasions manquées. Et pour quel résultat ? Un conflit gelé, des générations sacrifiées dans les camps de Tindouf, et une région maghrébine privée de la stabilité et de la prospérité qu’elle mérite. Aujourd’hui, l’histoire offre une chance inespérée de tourner la page. Encore faut-il avoir le courage de la saisir.

Le Maroc, depuis près de vingt ans, propose une solution politique réaliste : un statut d’autonomie pour le Sahara, sous sa souveraineté, garantissant aux populations locales une large gestion de leurs affaires dans un cadre institutionnel reconnu. Cette initiative, qui autrefois suscitait des hésitations, bénéficie aujourd’hui d’un soutien international croissant. Deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, les États-Unis et la France, ont clairement exprimé leur appui, saluant une proposition « sérieuse, crédible et réaliste ». Et ils ne sont pas les seuls : de nombreux pays africains, arabes et européens considèrent désormais cette voie comme la seule capable de sortir durablement du statu quo.
 
Face à cela, le Front Polisario persiste à camper sur une revendication indépendantiste de plus en plus isolée sur la scène internationale. Cette posture rigide, ancrée dans un autre siècle, ressemble moins à une stratégie politique qu’à une incantation dépassée. Refuser aujourd’hui de négocier autour de l’initiative marocaine, c’est refuser toute issue au conflit. C’est condamner une nouvelle génération à l’exil, à la précarité et à l’oubli.
 
Mais il y a une vérité que nul ne peut ignorer : aucun règlement ne verra le jour sans l’adhésion d’Alger. Car le Front Polisario n’est pas un acteur autonome. Il est, depuis toujours, tributaire de l’Algérie, qui l’héberge, le soutient, l’arme, mais prétend ne pas être partie prenante. Pourtant, une désescalade avec le Maroc, un accord politique sur la base de l’autonomie, et un retour de la confiance bilatérale offriraient à Alger l’opportunité de consolider son rôle régional et de renforcer sa sécurité dans une région en pleine recomposition.
 
Il est temps que les négociations se recentrent sur l’essentiel : la proposition marocaine d’autonomie. C’est là que se joue désormais l’avenir. Il ne s’agit plus de rallumer les feux d’un conflit artificiel, mais d’ouvrir une ère nouvelle pour l’Afrique du Nord — une ère de stabilité, de coopération et de croissance partagée.
 
Que chacun prenne ses responsabilités. L’histoire n’attend pas ceux qui s’obstinent. Elle avance avec ceux qui osent bâtir.
 

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