L’envoyé spécial des États-Unis au Liban a déclaré lundi que son équipe discuterait d’une cessation durable des hostilités avec Israël, après que Beyrouth a approuvé un plan de désarmement du Hezbollah, soutenu (ou proposé) par les États-Unis.
Barrack doit également rencontrer le Premier ministre Nawaf Salam et le président du Parlement Nabih Berri, qui négocie souvent au nom du Hezbollah avec Washington.
«Je pense que le gouvernement libanais a fait sa part. Il a fait le premier pas», a déclaré Barrack, qui est également ambassadeur des États-Unis en Turquie. «Ce qu’il faut maintenant, c’est qu’Israël se conforme à cette entente équitable».
La décision du Liban, la semaine dernière, de soutenir un plan de désarmement du Hezbollah a provoqué la colère du groupe soutenu par l’Iran et de ses alliés, qui estiment que l’armée israélienne devrait d’abord se retirer des cinq collines qu’elle occupe dans le sud du Liban depuis la fin de sa guerre de 14 mois avec le Hezbollah en novembre dernier, et cesser de lancer des frappes aériennes quasi quotidiennes dans le pays.
Barrack a averti le Hezbollah qu’il aurait «manqué une occasion» s’il ne soutenait pas les appels au désarmement.
Le récent discours du secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a été interprété, par plus d’un opposant comme un indice d’une possible confrontation interne si la pression sur le Hezbollah persiste concernant ses armes et son rôle politique.
Bien que Cheikh Qassem n’ait pas formulé de menace directe, le ton et le contenu de son discours, ainsi que le timing politique, compte tenu du conflit politique interne depuis les célèbres sessions du gouvernement libanais des 5 et 7 août, ont suscité une vague d’objections de la part des opposants au parti, qui n’ont pas tardé à le tenir pour responsable du glissement potentiel vers le chaos, voire la guerre civile. Ce discours a ainsi ouvert un vaste débat qui a ravivé les divisions traditionnelles sur les armes du Hezbollah.
Les messages politiques visés par le discours de Cheikh Qassem ont suscité diverses interprétations, ce qui pourrait être le premier du genre en termes d’intensité, non seulement depuis la dernière guerre israélienne, mais aussi depuis son accession au poste de secrétaire général du parti, succédant à feu Sayyed Hassan Nasrallah. Cela soulève une question sérieuse : le discours de Qassem était-il un message dissuasif légitime dans le contexte de tension avec Israël, ou était-il un signe avant-coureur d’un possible glissement interne au vu de la fragilité de l’équilibre politique ?