De mémoire, quelques images viennent redessiner des tatouages. Et ce n’est pas uniquement de e musique qu’il est question. Sans jamais en parler publiquement, sans faire dire au couple emblématique. Joan Baez et Bob Dylan n’osent jamais enjoliver leur histoire. Aujourd’hui, Netflix réalise Rolling Thunder Revue : A Bob Dylan Story By Martin Scorsese.
Il a fallu du temps. Des décennies mêmes. Pour que Joan Baez accepte, digère, et transforme cette douleur en douceur. Dans le documentaire « No Direction Home » de Martin Scorsese, on croise ceux qui ont marqué le parcours du monstre : Woodie Guthrie, Allen Ginsberg, The Clancy Brothers, Joan Baez, Webb Pierce, Johnny Cash, Pete Seeger, Hank Williams… La chanteuse parle en fin de lui sans amertume. Elle sourit même en évoquant leurs jeunes années. Un sourire peu triste, mais plein de tendresse. » Ils sont remontés sur scène ensemble dans les années 1970, puis plus rarement. Pas pour rejouer le passé, mais pour lui offrir une note de réconciliation. Pas besoin de mots. Pas besoin d’explications. Juste deux voix qui se retrouvent et se fournissent. Un amour sans nom, un héritage éternel. Aujourd’hui, Joan Baez a 83 ans.
Elle ne chante plus sur scène, mais elle continue d’écrire, de peindre, et surtout de se souvenir. De ce garçon aux yeux insaisissables, aux mots acérés, et à l’amour fuyant. De cette relation sans forme, sans promesse, mais si intensément réelle. Elle dit parfois : ‘’J’ai aimé Bob à ma manière. Il ne m’a jamais dit qu’il m’aimait, et pourtant je crois qu’il l’a fait.’’ Et peutêtre que ça suffit. Parce que certaines histoires n’ont pas besoin de fin. Ni de nom. » Elles se déposent simplement dans le sillage du temps et deviennent autre chose : une note suspendue. Un frisson dans l’histoire de la musique. Une vérité que seuls deux cœurs ont connue. …comprendre que certaines douleurs ne sont pas faites pour être effacées, mais transformées. Et c’est exactement ce qu’elle fit — en musique, en peinture, en silence parfois. « Leur histoire, entre éclats de lumière et ombres persistantes, n’était pas une simple romance déçue. C’était une page d’histoire culturelle, un récit où deux voix majeures du XXe siècle ont tissé une trame commune avant de suivre des lignes séparées, mais jamais totalement opposées. » Des lignes parallèles pour la vie.