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Marocains disparus au Niger : le calvaire des familles dure encore !

Il y a près de six mois que quatre camionneurs marocains sont mystérieusement disparus dans la frontière entre le Niger et le Burkina Faso. Sans nouvelles de leurs proches toujours introuvables, quelques familles tentent au moins de rapatrier des véhicules retrouvés au Niger. Sans succès !

 

Depuis le 18 janvier, les quatre camionneurs marocains sont portés disparus au grand dam de leurs familles qui n’ont plus aucune nouvelle d’eux. Il s’agit d’Abdelaziz Essakri, Yassid Ben Akka, Rachid Bennadi et son collaborateur Mohamed.

 

Jusqu’à présent, il n’y a plus aucune trace des quatre camionneurs qui auraient été kidnappés par des hommes armés au nord-est du Burkina Faso à la frontière avec le Niger. Une région aux mains des groupes armés qui échappe pratiquement au contrôle des autorités.

 

Comme expliqué en détail dans les témoignages des familles que L’Opinion a recueillis, ils étaient passés par la zone Dori-Téra en empruntant un itinéraire dangereux sans escorte.

 

Les investigations menées par le Niger en coordination avec les autorités marocaines ne mènent nulle part pour l’instant. Seuls les camions ont été retrouvés, le 31 janvier. La famille de Rachid Bennadi tente de rapatrier son camion sans succès. “Nous avons pu ramener le véhicule à l’aide d’un chauffeur jusqu’en Mauritanie, mais il a été bloqué dans la douane”, nous confie un de ses proches, ajoutant que les autorités marocaines ont refusé l’entrée du véhicule sous prétexte que son propriétaire est inconnu.

“Bien que nous ayons fourni tous les papiers du véhicules et que les autorités soient au courant de la disparition de mon frère, l’entrée a été refusée”, poursuit notre interlocuteur.

 

Les fils de Bennadi veulent rapatrier le camion parce qu’il s’agit de l’unique gain-pain de la famille. Ils veulent s’en servir en attendant une nouvelle sur leur père.

 

Les camions ont été retrouvés dans la ville de Téra au Niger par des soldats nigérians lors d’une mission de reconnaissance. Les véhicules ont été immédiatement transférés à la capitale Niamey pour les besoins de l’enquête. Les autorités locales ne se sont pas opposées à leur rapatriement au Maroc pourvu que cela se fasse légalement.

 

A noter qu’une cellule de crise a été mise en place au niveau du ministère des Affaires étrangères au sujet des camionneurs disparus. Il s’agit de l’unique interlocuteur des familles qui se sont plusieurs fois rendus au siège du ministère à Rabat pour s’enquérir du sort de leurs proches. A chaque fois, on leur a dit qu’ils seront tenus au courant en cas d’avancées dans l’enquête. Il n’en est rien depuis lors.

 
Entre-temps, les familles continuent de vivre un deuil précoce avec la souffrance atroce d’ignorer si leurs proches sont encore en vie.

 

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