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Mohammed VI, le Roi africain

Depuis son accession au trône, Mohammed VI a fait de l’Afrique une priorité stratégique de la diplomatie marocaine. Par ses nombreuses visites, ses initiatives économiques, religieuses et migratoires, le Souverain a redéfini les liens du Royaume avec le continent. Le Maroc s’y impose désormais comme un partenaire stable, solidaire et influent au service d’une intégration Sud-Sud ambitieuse.

Depuis son accession au trône en 1999, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a profondément redéfini les contours de la diplomatie marocaine, en plaçant l’Afrique au cœur de sa vision. Contrairement à feu SM le roi Hassan II qui privilégiait l’axe euro-méditerranéen, le Souverain actuel a choisi de renouer activement avec le continent africain, dans une logique de solidarité, d’intégration Sud-Sud et de souveraineté partagée. « Il est l’heure de rentrer à la maison : au moment où le Royaume compte parmi les nations africaines les plus développées, et où une majorité de pays-membres aspirent à notre retour, nous avons choisi de retrouver la famille », déclarait-il à Addis-Abeba en janvier 2017, lors du discours historique marquant le retour du Royaume au sein de l’Union africaine après 33 ans d’absence. Cette orientation n’est pas restée théorique. Elle a été incarnée sur le terrain par une diplomatie de terrain, multiforme, innovante et résolument africaine.
 
Une présence exceptionnelle
sur le terrain africain
Le Roi Mohammed VI est l’un des chefs d’État africains ayant effectué le plus de visites officielles sur le continent au XXIe siècle. En vingt-cinq ans de règne, il a effectué plus de 50 visites officielles dans 29 pays africains, souvent à la tête de délégations économiques et ministérielles, multipliant les signatures d’accords et les inaugurations de projets.

Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Mali, le Nigeria, la Guinée, le Rwanda, l’Éthiopie, le Ghana, le Burkina Faso, le Soudan du Sud, Madagascar, le Bénin ou encore la Tanzanie ont tous reçu le Souverain marocain. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire figurent parmi les destinations les plus fréquentes, preuve d’un partenariat stratégique enraciné. Lors de ces tournées, plus de 1 000 accords de coopération ont été signés, couvrant des domaines aussi divers que l’agriculture, les télécoms, l’énergie, la banque, le logement social, la formation ou encore la lutte contre le terrorisme. 

Cette diplomatie royale s’est aussi appuyée sur le secteur privé marocain, mobilisé dans une logique de co-investissement. L’OCP, Attijariwafa bank, Maroc Telecom, les groupes immobiliers comme Addoha, les entreprises de BTP, les universités ou encore les hôpitaux marocains participent à cette projection multiforme du Royaume.

 

L’économie comme moteur
de la diplomatie Sud-Sud
Le Maroc est aujourd’hui l’un des premiers investisseurs africains en Afrique de l’Ouest. Cette dynamique repose sur une stratégie d’intégration continentale et de développement mutuel. Le projet du gazoduc Nigeria-Maroc, long de près de 7 000 km, symbolise cette ambition. Ce mégaprojet, porté personnellement par le Roi et le président nigérian Buhari depuis 2016, vise à connecter les réserves gazières nigérianes à l’Europe via le Maroc, en traversant 13 pays d’Afrique de l’Ouest. Il incarne à la fois une volonté énergétique, économique et géopolitique.

D’autres projets phares complètent cette dynamique. Le groupe OCP accompagne plusieurs pays africains dans la mise en place d’unités de production d’engrais (au Nigéria, en Éthiopie, au Ghana), contribuant à la souveraineté alimentaire du continent. Les banques marocaines, comme Attijariwafa bank, Bank of Africa ou la BCP, opèrent aujourd’hui dans plus de 20 pays africains, offrant des services bancaires, du crédit aux PME et des mécanismes d’inclusion financière. Par ailleurs, les accords de coopération industrielle, les lignes aériennes ouvertes par RAM, les corridors logistiques, les zones industrielles intégrées, les centres hospitaliers cofinancés par le Maroc, renforcent un réseau dense de coopération. Cette démarche proactive repose sur un principe simple: l’Afrique doit miser sur l’Afrique.

 

Migration, sécurité
et diplomatie de paix
Le Royaume a également été à la pointe de la question migratoire. Dès 2013, Mohammed VI a initié une politique migratoire humaniste, avec deux grandes campagnes de régularisation qui ont permis à des dizaines de milliers de ressortissants africains d’obtenir des titres de séjour. Le Maroc, au lieu de se positionner comme un simple pays de transit, a assumé son rôle de terre d’accueil. Fort de cette expérience, le Roi a été désigné par l’Union africaine comme leader du dossier migration. C’est dans ce cadre qu’a été inauguré à Rabat en décembre 2020 l’Observatoire africain des migrations, chargé de collecter des données, analyser les tendances et conseiller les États africains dans la définition de leurs politiques migratoires. 

Sur le plan sécuritaire, la coopération maroco-africaine s’est également renforcée. Le Maroc apporte son expertise en matière de lutte contre le terrorisme, de déradicalisation et de sécurisation des frontières, notamment à travers le BCIJ. Il organise aussi des sessions de formation pour les forces spéciales africaines et partage son savoir-faire technologique en matière de cybersécurité.
 

Une diplomatie religieuse
pour la stabilité
Un autre pilier, moins médiatisé mais tout aussi stratégique, est la diplomatie religieuse. Le Royaume, fort de son référentiel malékite, modéré et tolérant, s’est imposé comme un rempart contre l’extrémisme religieux. L’Institut Mohammed VI pour la formation des imams à Rabat forme chaque année plusieurs centaines d’imams, morchidines et morchidates venus du Mali, du Tchad, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire ou encore du Nigeria. L’objectif: diffuser un islam du juste milieu, enraciné dans la culture africaine, et préserver les sociétés des dérives salafistes. Des mosquées majestueuses comme celle d’Abidjan, inaugurée en avril 2024, viennent aussi illustrer ce rayonnement spirituel. Ces actions renforcent la stabilité et la cohésion sociale dans plusieurs pays partenaires.
 
Retour dans l’Union africaine:
Un tournant historique
Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, en janvier 2017, a constitué un moment fondateur. Dans un discours à la fois humble et offensif, le Roi a tendu la main à ses frères africains tout en affirmant son engagement sans réserve pour le continent.

Depuis cette réintégration, le Royaume siège dans plusieurs instances, contribue activement aux réflexions sur le climat, la migration, la sécurité alimentaire et soutient l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Ce retour a aussi permis au Maroc de renforcer ses positions sur la question du Sahara. De plus en plus de pays africains reconnaissent la souveraineté du Royaume ou soutiennent le plan d’autonomie proposé par Rabat.
 

Des résultats tangibles
et une vision à long terme
Les résultats de cette diplomatie africaine sont concrets. Le Maroc est devenu un acteur central des relations intra-africaines, à la fois crédible, constant et non-ingérent. Il propose un modèle de coopération basé sur l’efficacité, l’égalité et la durabilité. Il ne s’agit pas de reproduire les logiques d’aide conditionnée, mais de construire ensemble des projets qui bénéficient aux deux parties.

Dans un contexte géopolitique africain marqué par les recompositions, les crises sahéliennes, les rivalités de puissances étrangères (Russie, Chine, Turquie, France…), le Maroc fait entendre une voix singulière. Celle d’un pays africain souverain, stable, qui croit en son continent.

La politique africaine du Roi Mohammed VI est bien plus qu’un axe diplomatique : elle est une vision, un engagement de long terme, une stratégie structurante pour le Maroc et le continent. Elle repose sur des principes clairs: solidarité, coresponsabilité, respect, et des moyens conséquents: investissements, présence royale, réseaux économiques, formation, projets structurants.

En plaçant l’Afrique au cœur de sa politique étrangère, Mohammed VI ne s’adresse pas seulement à des partenaires, il parle à une famille. Et cette famille africaine, aujourd’hui, sait qu’elle peut compter sur le Royaume du Maroc, comme un allié fidèle, un moteur de coopération et un acteur de stabilité.

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