Des sources diplomatiques occidentales ont révélé qu’Israël envisage de conclure un accord de sécurité actualisé avec la partie syrienne. Cet accord mettrait fin à l’accord de 1974 et imposerait une nouvelle réalité géographique dans le sud de la Syrie, dont de vastes zones sont occupées par l’armée israélienne depuis décembre dernier.
Ces informations concordent avec les précédentes déclarations du Premier ministre israélien, qui a souligné que la présence militaire israélienne dans ces zones serait «temporaire» jusqu’à la conclusion d’accords de sécurité. Cependant, cette nouvelle réalité pourrait devenir permanente si un accord de sécurité est conclu avec la partie syrienne. La conclusion de cet accord de sécurité renforcerait le contrôle israélien sur les hauts plateaux et les sources d’eau stratégiques (, lui conférant un avantage défensif et offensif face à la Syrie et au Liban.
Une annexion du Golan pure et simple
Des sources occidentales ont indiqué qu’Israël s’appuie sur le soutien des États-Unis (qui ont reconnu le plateau du Golan comme territoire israélien en 2019) pour exiger un accord de sécurité. Ceci malgré les estimations selon lesquelles le plan israélien se heurtera à une opposition internationale, mais la faiblesse actuelle de la Syrie pourrait limiter l’efficacité de la contre-pression.
L’envoyé spécial des États-Unis en Syrie et ambassadeur en Turquie, Thomas Barrack, a rencontré il y a quelques jours des responsables israéliens, dont le Premier ministre, alors que des fuites faisaient état de l’intérêt de ce dernier à négocier avec le président syrien pendant la période de transition. Des fuites dans les médias concernant ces rencontres ont affirmé que Netanyahu avait informé de son intérêt à négocier avec les dirigeants syriens par le biais d’une médiation américaine. Ces négociations se limiteraient à la signature d’un accord de sécurité actualisé, ce qui signifierait qu’Israël imposerait une nouvelle réalité au territoire qu’il occupe du sud de la Syrie, sans que cette dernière n’ait voix au chapitre.
Il convient de noter que malgré les informations faisant état de négociations entre les deux parties, Israël poursuit ses activités dans le sud de la Syrie, tandis que son aviation continue de violer l’espace aérien syrien sans aucune réaction des autorités syriennes, dont les capacités militaires ont été détruites depuis décembre dernier.