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Nucléaire iranien : Téhéran suspend sa coopération avec l’AIEA

L’Iran a offciellement suspendu mercredi sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après avoir multiplié les accusations à son encontre depuis la récente guerre avec Israël.

Le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à 12 jours de guerre, le Parlement iranien avait voté massivement un projet de loi qui suspend la coopération entre la République islamique et cette agence de l’ONU. La loi a ensuite été approuvée par le Conseil des Gardiens, l’organe chargé d’examiner la législation en Iran, avant d’être ratifiée par le président iranien, Massoud Pezeshkian, et d’entrer ainsi en vigueur.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, avait déclaré lundi que le vote du Parlement reflétait «l’inquiétude et la colère de l’opinion publique iranienne».

Des responsables iraniens avaient vivement dénoncé ce qu’ils appellent le «silence» de l’AIEA face aux bombardements israéliens et américains sur les sites nucléaires de l’Iran.

Téhéran avait aussi critiqué l’agence pour une Résolution adoptée le 12 juin, à la veille des premières frappes israéliennes, qui accusait l’Iran de non-respect de ses obligations dans le domaine nucléaire.

Des responsables iraniens avaient affirmé que cette Résolution était l’une des «excuses» pour l’attaque israélienne.

L’Iran a en outre rejeté une demande du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, de visiter ses installations nucléaires bombardées, afin de pouvoir établir ce qu’il est advenu du stock d’uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d’une bombe atomique dont dispose l’Iran.
 

Des frappes israélo-américaines aux résultats incertains
Grossi a estimé que l’Iran disposait des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l’uranium d’ici «quelques mois».

Le 27 juin, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé les «intentions malveillantes» du chef de l’AIEA.

Par ailleurs, le ministre israélien des A aires étrangères Gideon Saar a appelé mercredi le monde à «agir avec fermeté» contre le programme nucléaire de l’Iran.

«La communauté internationale doit maintenant agir avec fermeté et utiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ambitions nucléaires iraniennes», a écrit M. Saar sur X, appelant l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni à «rétablir toutes les sanctions contre l’Iran», «maintenant».

Ces trois pays avaient appelé l’Iran «à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sûreté et la sécurité du personnel de l’AIEA».

Le journal iranien ultra-conservateur Kayhan a affirmé récemment que des documents prouvaient que Grossi était un espion israélien et qu’il devait être exécuté. Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, une ambition maintes fois démentie par Téhéran, Israël avait lancé le 13 juin des frappes sur les installations nucléaires et militaires iraniennes, qui ont entraîné la mort de hauts gradés et de scientifiques développant le programme nucléaire.

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