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​Oujda, Méknes, Casablanca et Ben Guerir : lauréats du Prix Sanofi Maroc sur la recherche biomedicale

La 6ᵉ édition du Prix de Recherche Biomédicale sur le Diabète, organisé par Sanofi Maroc et dont les résultats ont été annoncés à Rabat le 16 novembre 2024, a mis en avant des travaux de pointe menés par des chercheurs marocains.

Ce concours, devenu un rendez-vous scientifique majeur, a récompensé des projets innovants dans deux domaines stratégiques : le diabète de l’adulte et de l’enfant, et la digitalisation de sa prise en charge. 

Toutefois, ces avancées soulignent une réalité incontournable : la recherche biomédicale, en particulier dans le domaine du diabète, nécessite des moyens financiers bien plus conséquents pour accélérer son développement et son impact.
 

 Une recherche prometteuse, mais coûteuse 

Cette 6eme édition du Prix Sanofi de Recherche dans le diabète a vu la participation de 52 projets issus des grandes facultés de médecine et hôpitaux publics, privés et militaires du Royaume. 

Parmi eux, les travaux primés témoignent de l’effervescence scientifique et de la créativité des équipes marocaines. 

Les lauréats se sont distingués par des recherches aux implications cliniques et technologiques fortes :

Troubles cognitifs chez les patients diabétiques de type 2 : Une étude menée par l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé à Casablanca, ouvrant des perspectives sur le dépistage précoce de ces troubles.

DiabGest, une application développée par le CHU Mohammed VI d’Oujda et l’Université Mohammed Ier, proposant un suivi numérique optimisé des patients diabétiques à distance.

Malgré ces efforts, le coût élevé des études biomédicales limite leur portée et leur généralisation. 

Les 120 000 dirhams de dotation globale pour cette édition, bien qu’appréciables, restent insuffisants pour couvrir les besoins réels de recherches complexes et multidimensionnelles.
 

 Un appel à la mobilisation des partenaires 

Pour hisser la recherche biomédicale marocaine à un niveau compétitif, une synergie est indispensable entre le secteur privé, les institutions publiques et les industriels, notamment dans les domaines de la santé et de l’alimentation. 

Les sociétés savantes, telles que la Société Marocaine d’Endocrinologie Diabétologie Nutrition (SMEDIAN), et des structures innovantes comme le Centre d’Innovation en e-Santé (CIeS) de l’Université Mohammed V, doivent jouer un rôle fédérateur pour mobiliser des ressources humaines et financières à l’échelle nationale.

L’implication d’autres acteurs industriels, au-delà des initiatives louables de Sanofi Maroc, pourrait permettre d’élargir les budgets dédiés à la recherche et d’étendre son impact à des régions encore sous-représentées comme le Sud du pays.
 

 Une vision pour l’avenir 

La recherche biomédicale marocaine ne peut se développer de manière durable sans un effort collectif pour surmonter les disparités régionales et les contraintes budgétaires.

En multipliant les partenariats et en augmentant les investissements, il est possible de transformer le Maroc en un acteur régional de référence dans la lutte contre le diabète.

Le Prix de Recherche Biomédicale sur le Diabète de Sanofi Maroc, bien qu’emblématique, n’est qu’un point de départ. 

Il constitue un modèle d’engagement qui doit inspirer d’autres initiatives pour répondre aux défis croissants de cette maladie et améliorer significativement la qualité de vie des patients.

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