Au moins 33 personnes, selon un bilan provisoire, ont été tuées lors de frappes aériennes israéliennes sur Gaza, ciblant des habitations, des écoles et des tentes de personnes déplacées, rapporte le site Al-Mayadeen. Un bilan provoqué par d’intenses frappes aériennes israéliennes ciblant diverses zones de la bande a, notamment Khan Younès, le quartier de Zeitoun et Jabalia, alourdissant tragiquement le bilan des victimes.
Des sources médicales ont rapporté que 11 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées lorsque les forces d’occupation ont bombardé des civils attendant de l’aide humanitaire rue Salah al-Din, dans le centre de la bande. À Jabalia, au nord de Gaza, les forces d’occupation ont mené de nouvelles opérations de bombardement contre des immeubles résidentiels, faisant état de victimes sous les décombres. Cinq civils ont été tués par les bombardements israéliens contre des tentes de déplacés dans le quartier d’Al-Atar, à Al-Mawasi, à Khan Younis, où des centaines de familles ayant fui les bombardements précédents sont regroupées, selon Al-Mayadeen.
Mise en garde contre l’effondrement du secteur de la santé
La Défense civile avait fait état mardi d’au moins 53 personnes tuées et plus de 200 blessées au moment où des milliers de Palestiniens s’étaient rassemblés près d’un centre d’aide dans le sud de la bande de Gaza. Des photographes de l’AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se rassemblaient à l’aube pour attendre l’ouverture des centres, malgré les tirs meurtriers quasi quotidiens sur place.
Début mars, Israël a imposé un blocus total de la bande de Gaza alors que les négociations en vue d’une trêve étaient dans l’impasse, et n’a assoupli que partiellement les restrictions fin mai. Une série d’événements meurtriers se sont produits depuis l’ouverture le 27 mai à Gaza de centres d’aide gérés par la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde contre l’effondrement imminent du système de santé à Gaza, soulignant que le carburant n’est pas entré dans la bande depuis plus de 100 jours, rendant le fonctionnement des hôpitaux et des cliniques quasiment impossible. Les hôpitaux souffrent d’une grave pénurie de médicaments et de fournitures médicales, tandis que des milliers de blessés risquent de mourir faute de pouvoir prodiguer des soins d’urgence.