Parlement – Représentation féminine: Cap sur le tiers des sièges pour les élections de 2026

L’Organisation de la Femme Istiqlalienne a plaidé pour accroître la représentation des femmes à la Chambre des Représentants, en passant de 24 % actuellement à un tiers des sièges. Détails

Alors que le ministère de l’Intérieur a ouvert le bal des concertations avec les partis politiques en vue de la préparation du Code électoral encadrant les élections législatives de 2026, conformément aux orientations royales, les acteurs politiques ont d’ores et déjà commencé à formuler leurs propositions concernant ce rendez vous très attendu.

L’échéance a été fixée à fin août pour poser les jalons d’une refonte partielle du cadre électoral, au nom de la moralisation de la vie publique, de la transparence et du respect du calendrier constitutionnel.

Au sein du Parti de l’Istiqlal, le débat s’est rapidement engagé à travers ses différentes structures, donnant naissance à des propositions de fond, ancrées dans les principes constitutionnels, afin de nourrir la contribution du Parti de la Balance à la refonte du cadre régissant les prochaines élections nationales. Conformément aux orientations royales dans le discours du Trône du 29 juillet, le Code électoral devra être prêt avant la fin de l’année.

Le Code électoral est remis à jour à chaque échéance électorale nationale et correspond à l’ensemble des dispositions légales, qu’elles soient législatives ou réglementaires, qui encadrent les élections. En l’occurrence, il s’agit des législatives de 2026, qui vont renouveler la composition de la Chambre des Représentants et déterminer la majorité dans le pays ainsi que le choix du chef du gouvernement.
 

L’approche istiqlalienne pour atteindre la parité

Au cœur des propositions istiqlaliennes s’impose, effectivement, le renforcement de la représentativité féminine, un point de réforme majeur que le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a qualifié d’axe de travail prioritaire à l’approche du prochain scrutin législatif.

En effet, l’Organisation de la Femme Istiqlalienne a proposé de porter la représentation des femmes à la Chambre des Représentants de 24 % actuellement à un tiers. Au regard de Khadija Zoumi, présidente de l’OFI, l’autonomisation parlementaire des femmes n’est ni un luxe politique ni un privilège indu, mais une réponse à une mentalité patriarcale et à l’ensemble des obstacles qui entravent la réalisation de la parité consacrée par l’article 19 de la Constitution marocaine.

Pour atteindre ce seuil lors de la 11ème législature, Khadija Zoumi a proposé l’adoption d’une liste régionale directe ou d’une liste nationale directe, la création de circonscriptions locales réservées aux femmes, ou encore l’application de la même approche que celle mise en œuvre lors des élections régionales.

Cependant, la parlementaire istiqlalienne a insisté sur la compétence en tant que critère clé pour l’autonomisation politique des femmes, écartant toute logique de favoritisme au sein des partis, et sans nier le parcours politique de toute femme engagée ou militante. Pour elle, la compétence est exigée aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
 

28 sièges féminins gagnés en une décennie

À la différence de la situation qui a prévalu pendant plusieurs décennies après l’indépendance du Maroc, période durant laquelle la présence des femmes à la Chambre des Représentants est restée très faible, la représentation féminine au sein de la première Chambre du Parlement marocain a connu une évolution significative depuis l’adoption de la Constitution de 2011. Cette année-là, 67 sièges ont été occupés par des femmes, un chiffre qui est passé à 81 à l’issue des élections de 2016, puis à 95 députées lors du scrutin de 2021, dont 90 élues via les listes régionales.

L’Union interparlementaire (UIP) a classé le Maroc au 102ème rang mondial sur 183 pays en matière d’intégration des femmes dans l’action législative, avec 95 députées représentant 24,3 % du nombre total de sièges à la Chambre des Représentants.
 

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