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Raid Sahraouiya: Trois questions à Émilie Gomis, l’une des marraines de l’édition 2023

Dakhla – Le raid solidaire et féminin Sahraouiya est de retour à Dakhla pour sa 9è édition avec deux nouvelles marraines, françaises, la journaliste et militante Rokhiya Diallo et l’ancienne basketteuse internationale Émilie Gomis.

Mme Gomis s’est, à l’occasion, livrée au micro de la MAP pour présenter son parcours ainsi que l’association Radia qu’elle soutient et pour mettre en avant l’importance du sport dans la vie des femmes et la nécessité de s’y prêter en toutes circonstances.

1. Pourriez-vous vous présenter ainsi que votre association ?

Je m’appelle Emilie Gomis, je suis une ancienne basketteuse internationale, j’ai arrêté ma carrière de haut niveau en 2016. J’ai joué dans plusieurs clubs en France, en Turquie, en Italie et aux Etats-Unis. J’ai 194 sélections en équipe de France. Actuellement, je suis ambassadrice des Jeux olympiques 2024 à Paris. Mon rôle consiste à promouvoir les JO sur le territoire français mais aussi à l’international auprès des ambassades françaises et des écoles françaises et à fédérer les gens autour de cette compétition.

A l’heure actuelle, je travaille pour mon association personnelle qui s’appelle « Tous égo par le sport », qui œuvre à la promotion du sport. Je compte également développer prochainement le sport dans mon pays d’origine, à savoir la Guinée Bissau.

Dans le cadre du raid Sahraouiya, je défends l’association « Radia », car tout d’abord, je ne me voyais pas défendre une association qui ne soit pas marocaine, et parce qu’il s’agit d’une association qui concerne les orphelins, chose qui me touche et m’émeut personnellement. La simplicité et la clarté avec lesquelles nous pouvons faire des dons sur le site internet de l’association m’ont également donné envie de la soutenir dans cette compétition.

2. Qu’est ce qui vous a donné envie de participer, en tant que marraine, au raid Sahraouiya ?

Je partage les mêmes valeurs que Sahraouiya et le dépassement de soi constitue un défi de taille qui m’a donné envie d’y participer. Nous l’avons d’ailleurs bien vu, plusieurs filles ont eu du mal à finir les épreuves mais cela ne les a pas empêchées d’aller jusqu’au bout et de donner le meilleur d’elles-mêmes.

Le fait de se retrouver entre filles nous permet d’être plus solidaires et d’avoir des moments de partage en dehors de la compétition. J’aime beaucoup ce moment d’humanisme. N’oublions pas que le sport permet de se connecter à soi-même et aux autres.

Il ne faut jamais se comparer à son binôme, mais plutôt chercher à être plus performant par rapport à la veille et faire de mieux en mieux tous les jours pour atteindre la satisfaction de soi.

3. Pensez vous que les femmes marocaines participent assez à la vie sportive ?

Tout dépend de l’éducation que chacune a eue mais je suis sûre que si on mettait en place des installations sportives dans chaque quartier, les femmes seraient les premières à y aller sans se poser de questions. Il est important de sensibiliser les femmes aux vertus du sport pour la santé physique et mentale car elles ne sont pas toutes conscientes de l’importance de l’activité physique et du dépassement de soi. Par exemple, une personne m’a dernièrement confié vouloir apprendre à nager mais qu’elle n’osait pas du fait de la pudeur. Mais il faut savoir que des combinaisons pour nager existent et que plusieurs cours de natation sont dédiées aux femmes uniquement. Il faut donc mettre les femmes dans un cadre qui leur permette d’être plus à l’aise et dans un environnement adapté à leur situation. Je pense que si on inculque la valeur du sport aux femmes, elles seront encore meilleures que les hommes.

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