C’est une formule qui marche et le RNI ne compte pas la troquer pour une autre. Le chef de file de la majorité descend à nouveau sur le terrain pour aller à la rencontre directe des citoyens, ou cette fois ceux qui les représentent au niveau local. C’est l’une des principales décisions du conseil national, lors de sa première session depuis le 6e congrès tenu à Rabat le week-end dernier. Le parti a ainsi programmé 12 visites dans les douze régions.
Un road show lors duquel les dirigeants de la formation vont à la rencontre des 10.000 élus locaux et régionaux à travers le pays. Mustapha Baitas parle d’un «aller-retour» pour lequel le parti s’est engagé depuis ce congrès tenu en 2017 et qui a connu l’élection à sa tête Aziz Akhannouch. «Nous sommes conscients que les décisions et les politiques publiques ne doivent pas être prises et élaborées depuis Rabat. Chaque région a ses propres spécificités et ses propres attentes. C’est pour cela que nous avons décidé d’aller vers le citoyen, où qu’il soit, s’enquérir de ses besoins et de ses attentes avant d’élaborer une réponse», explique le dirigeant du parti. Le RNI le sait pour en avoir déjà fait l’expérience, une année électorale se prépare quatre ans auparavant. C’est sans doute pour cette raison que son président a annoncé qu’il présidera en personne les réunions qui seront organisées à travers le pays dans le cadre du road show. Et un peu plus d’une année après le sacre électoral du 8 septembre, le parti aura certainement de quoi être fier : son bilan à la tête de l’Exécutif est, et c’est le moins que l’on puisse dire, plus qu’honorable.
Une organisation rodée
«Nous sommes en droit, en tant que RNIstes, d’être fiers de ce bilan du gouvernement», a notamment souligné le président du parti dans son rapport politique, en ouverture de cette session ordinaire du conseil national. Et il y a de quoi. «Nous avons réalisé dans certains domaines, notamment sociaux, dans un délai d’une seule année, ce qui n’a pas été réalisé durant les dix dernières années», a-t-il affirmé. Et ce n’est que le début du mandat, mais aussi d’une série de réalisations dans d’autres domaines. Aziz Akhannouch asserte : «Nous avons devant nous quatre autres années. Et même plus si Dieu le veut. Car nous sommes au début du processus, un processus du développement tous azimuts».
Par ailleurs, le président du RNI s’est longuement arrêté sur l’évolution de l’organisation interne de la formation depuis le congrès extraordinaire de 2016. Le parti a été réinventé de toutes pièces avec de nouvelles structures, la dernière à voir le jour est justement cette organisation des élus. Durant ces quelques années passées, le parti s’est doté d’une fédération féminine, de jeunesse et d’étudiants, d’un foisonnement d’organisations professionnelles (avocats, cadres, experts-comptables, ingénieurs, professeurs universitaires, …), la liste est longue.
Il est même en train de monter une association du scout RNIste. Sur le plan purement organisationnel, le parti repose aujourd’hui sur une base solide, une structure locale et régionale très rodée.
Là encore, ce n’est pas un hasard qu’une fois aux affaires, le RNI a su diriger la scène politique nationale dans un contexte marqué par de nombreux défis et difficultés, mais aussi d’espoirs. Les réalisations, qu’elles soient dans le domaine social ou économique, du gouvernement qu’il dirige à la tête d’une majorité solide et cohérente, parlent d’elles-mêmes. Retour donc sur le terrain pour renouer un dialogue avec les citoyens qui n’a pour ainsi dire jamais été interrompu.