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Sahara : La Corée fait un pas pro-marocain et prend acte du plan d’autonomie

La république de Corée a fait un nouveau pas à l’endroit du Maroc en ce qui concerne l’affaire du Sahara. Selon une déclaration diplomatique consultée par L’Opinion, Séoul a pris acte de l’initiative d’autonomie et s’est félicité des efforts consentis par le Royaume pour résoudre le conflit. Détails.

 

En plein rapprochement diplomatique et économique avec le Maroc, la République de Corée a fait un pas majeur en direction du Royaume. Séoul s’est résolu à sortir de sa zone grise. Dans une déclaration diplomatique que L’Opinion a consultée, Séoul a déclaré prendre note du plan d’autonomie que le Royaume a présenté en 2007.

La diplomatie coréenne se félicite des efforts sérieux et crédibles consentis par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement du conflit, « tel exprimé les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la résolution 1754 adoptée en 2007 ».

Cette décision a été communiquée aux autorités diplomatiques marocaines notamment à l’ambassade du Royaume à Séoul.

 

En parallèle, Séoul continue de soutenir les efforts des Nations unies pour un règlement pacifique. Selon le document, la Corée a réitéré son engagement à renforcer ses relations avec le Maroc que la Corée considère désormais comme un pays leader en Afrique.

 

Ainsi, Séoul donne un nouveau gage de sa volonté de raffermir son partenariat prometteur avec le Royaume. Le gouvernement coréen mesure à quel point la question du Sahara est existentielle pour les Marocains.

 

Pour l’instant, il s’agit d’un geste symbolique. En prenant acte de l’initiative marocaine, la Corée ouvre la porte à une éventuelle évolution de sa position. Séoul a conservé toujours une neutralité bienveillante en veillant à ne pas inviter le Polisario dans les sommets organisés avec l’Union africaine.

 

Cela intervient dans un contexte particulier où il y a une dynamique sans précédent entre les deux pays qui ont renforcé leur partenariat économique.

En témoigne le contrat de fourniture de 110 trains interurbains que l’ONCF a attribué, le 26 février, au géant coréen Hyundai Rotem. Estimé à 1,5 milliard d’euros, il s’agit du plus grand contrat obtenu par un opérateur coréen à l’étranger.

Ce marché a suscité un tel engouement du côté coréen que le président par intérim Choi Sang-Mok a tenu à adresser personnellement ses remerciements à SM le Roi Mohammed VI à qui il a fait part de sa gratitude dans une lettre officielle.

 

Jusqu’à présent, Rabat et Séoul multiplient les gestes de bonne volonté l’un envers l’autre. Les visites de haut niveau se font de plus en plus nombreuses. Du côté coréen, le Président de l’Assemblée nationale, Kim Jin-pyo, Ministre de l’aménagement du territoire, des infrastructures et des transports Park Sang-woo, PDG de la Banque d’import-export de Corée, Yoon Hee-sung, ont tous visité le Maroc depuis janvier 2024. Pour leur part, les responsables marocains se rendent de plus en plus souvent en Corée. En témoigne la dernière visite du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, en avril 2025.

 

Actuellement, Séoul veut passer à une vitesse supérieure. Les Coréens aspirent à conclure un traité de libre échange dans le cadre d’un accord de partenariat économique (APE).

 

Cet accord tant convoité par les Coréens a vocation à promouvoir les investissements et, surtout, le commerce bilatéral qui demeure dérisoire. Le volume total des échanges commerciaux entre est estimé à 550 millions de dollars. Cependant, le Maroc demeure un partenaire de taille en Afrique. Il s’agit du huitième plus grand partenaire commercial, comme l’a rappelé le ministre coréen du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie, Ahn Duk-geun dans une récente interview accordée à L’Opinion.

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