Imaginez le décor — un quartier dans la Médina de Rabat, assoupi sous le soleil de midi.
Au-dessus, un sniper invisible, « L-Tension », planqué sur le minaret.
Sans un bruit, il épingle d’abord le cœur : une balle dans le muscle, et la pompe se fatigue, dilate, s’épuise.
À peine l’écho dissipé, il vise le cerveau : coup sec, et le sang déborde comme un oued en crue, déclenchant l’accident vasculaire cérébral (AVC) qui fauche la parole et la mémoire.
Troisième cible, les reins : les filtres deviennent tamis percés, laissant remonter les toxines dans la circulation comme des eaux usées dans une médina.
Le tireur tourne alors son canon vers les yeux : la rétine se lacère, et la vue se couvre d’un voile de poussière saharienne.
Cinquième salve, l’aorte et les grosses artères : leur paroi se boursoufle, menace de rompre comme un vieux tuyau d’irrigation.
Sixième tir, les artères coronaires : les ruelles qui nourrissent le cœur se bouchent de plaques, pareilles à un souk saturé.
Dernière balle, les artères périphériques : les jambes s’engourdissent, privées de l’oxygène qui les faisait danser au chaâbi.
Sept impacts, un seul tireur. Et tant que le fusil reste chargé, nul n’est à l’abri.