Huit nouveaux projets de zones industrielles ont officiellement été lancés, ce mardi 27 mai, grâce à la signature de conventions de financement dans le cadre du FONZID II (Fonds de Développement Industriel Durable) au siège du ministère de l’industrie et du commerce. Ces initiatives représentent un engagement financier de 138 millions de dirhams de la part du fonds. Détails.
Dotée de 150 millions de DH, FONZID II vise à renforcer le modèle de zones industrielles durables et à contribuer à l’amélioration de la productivité et des performances environnementales et sociales des zones industrielles. Les projets soutenus bénéficieront soit de la création, l’extension, la requalification ou l’aménagement de zones industrielles dans différentes régions du Royaume.
Suite à l’appel à projets lancé en février 2023, sur les 45 candidatures reçues, 8 projets ont finalement été retenus après une rigoureuse présélection de 18 dossiers. Ces projets représentent un investissement total de 990 millions de dirhams, dont 138 millions financés par le FONZID II.
Le FONZID vise à renforcer l’offre foncière industrielle pour les investisseurs, en assurant des emplacements stratégiques, une excellente accessibilité, des infrastructures de qualité et des prix compétitifs. Il s’attache également à encourager des modèles de zones industrielles durables, dotées de mécanismes de gouvernance innovants et économiquement viables. Par ailleurs, le fonds intègre des critères stricts de durabilité environnementale, d’inclusion sociale et de genre, tout en promouvant activement le partenariat public-privé pour l’aménagement de ces zones.
Le fonds s’inscrit dans le cadre du programme « Compact II », conclu entre le Maroc et les États-Unis à travers l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco). Le FONZID promeut une approche innovante de développement des infrastructures industrielles, basée sur le partenariat public-privé et la prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux et liés au genre.
Projets financés et modalités de soutien :
Pour la création ou extension de zones : subvention maximale de 50% du coût global, plafonnée à 50 MDH, avec un TRI minimum de 12%. Les critères d’éligibilité incluent la qualité des infrastructures, la connectivité, la prise en compte des besoins des TPE/PME et des performances environnementales élevées. Pour la requalification : subvention jusqu’à 20 MDH, à hauteur de 50% du coût, visant l’amélioration des équipements existants (voirie, assainissement, éclairage…), le développement de services sociaux et la création d’entités de gestion pérennes.
ZI d’Oued Zem (Béni Mellal-Khénifra) : Porté par Al Omrane sur une superficie de 7 ha, avec un coût global de 40 MDH, dont 20 MDH du FONZID II, 4 000 emplois prévus. Zone d’activités économiques de Ameur (Rabat-Salé-Kénitra) : Porté par la société Rabat Région Aménagement, 7,12 ha, 30 MDH, dont 15 MDH de soutien, et 5 000 emplois prévus. Parc industriel de Mohammedia (MPI) : 20,19 ha, 393,63 MDH, subvention de 9,87 MDH. Objectif : accueillir des activités industrielles et logistiques à haute valeur ajoutée. Fertiparc (Khouribga). Parc industriel durable de Taroudant – tranche 1.
Zone industrielle Mghogha (Tanger) : transformation en zone verte avec technologies écologiques, centre de tri des déchets, espaces verts, sécurisation des accès. Le tout à hauteur de 30,29 MDH, avec un soutien de 11,61 MDH. 30 000 emplois visés. Zone industrielle d’Aït Melloul (Souss-Massa) : sur une superficie de 354,7 ha. Objectifs : revalorisation des infrastructures, encouragement à l’investissement, amélioration des conditions de travail. 60,23 MDH comme coût global d’investissement, dont 20 MDH de subvention. Centre multiservices de la ZI d’Aïn Chkef (Fès) : s’étalant sur 0,15 ha, vise la création d’un centre avec services de proximité pour les travailleurs (crèche, restaurant, formation, entreposage…). 7,11 MDH d’investissement, avec une aide de 1,57 MDH.
Lancée avec le soutien du Compact II, la 1ère édition du FONZID avait permis de financer 9 projets pour un investissement global de 80 millions de dollars, dont 46 millions apportés par les porteurs de projets. Elle avait pour ambition de créer 57 000 emplois grâce à la mise à disposition de terrains viabilisés, de bâtiments prêts à l’usage, de services pour entreprises et employés, ainsi que la modernisation de zones industrielles existantes.