Selon BMCE Capital Global Research (BCGR), la détente des tensions monétaires au niveau international s’annonce favorable pour le Maroc.
Et d’ajouter que « les efforts menés ces dernières années en matière de nivellement à la hausse des performances de l’économie marocaine pourraient trouver de meilleurs échos dans la configuration nouvelle qui se dessine, notamment avec la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines ».
BMCE Capital Global Research estime également que la signature de 22 accords d’une valeur de 106 milliards de dirhams, dans le cadre d’un partenariat d’exception qui lie la France au Maroc, est un catalyseur de premier ordre, notamment après la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud.
Ce nouvel engouement à créer devrait s’ajouter à la dynamique globale attendue pour les années à venir dans la perspective des grands événements sportifs que le Maroc compte organiser et donner ainsi un coup de boost au rythme de la croissance économique, toujours insuffisant pour le moment, souligne BCGR.
Pour 2025, poursuit la même source, le FMI prévoit une hausse de +3,6%, ajustée par rapport à une estimation antérieure de +3,2.
D’après BCGR, les chiffres du 3ème trimestre 2024 ne s’éloignent pas trop de ces pronostics avec, selon le HCP, une croissance de +2,8% contre +2,4% un trimestre auparavant, principalement drivée par (i) la poursuite de la reprise de la demande intérieure, et (ii) lerenforcement plus soutenu des exportations, stimulé par l’amélioration de la valeur ajoutée des industries manufacturières.
Quant aux prévisions de cette dernière, BCGR note que la trajectoire demeure optimiste avec un taux d’inflation prévu à +2,0% en 2025 selon le projet de loi de Finances 2025 ( +2,5% prévu par Bank Al-Maghrib).
D’autre part, l’amélioration limitée de +2,8% des dépenses ordinaires, s’établissant à 235,7 milliards de dirhams suite notamment à la contraction des dépenses de compensation de -60,9% à 8,1 milliards de dirhams.
« Afin de couvrir ce déficit, le Trésor a fait appel aux adjudications pour un montant global de 58 milliards de dirhams (37,6 milliards de dirhams à fin septembre 2023) », précise BCGR.
S’agissant des paiements, BCGR fait remarquer que les flux nets d’IDE ressortent en amélioration de +50,7% à 16,3 milliards de dirhams au moment où les transferts MRE et les recettes de voyages progressent de +5,2% à 91,5 milliards de dirhams et de +8,4% à 87,1 milliards de dirhams respectivement à fin septembre 2024.
Dans ces conditions, poursuit la même source, le taux de chômage reste élevé, se fixant à 13,6% au troisième trimestre 2024. « Cette pression sur l’emploi, soulignée par les récentes statistiques, appelle plus que jamais à des initiatives de soutien économique. C’est le crédo du projet de Loi de Finances 2025, lequel devrait allouer une importance majeure à ce volet viaun plan d’actions à plusieurs étages avec entre autres (i) la création sur le budget de l’Etat de 29 000 emplois dans la fonction publique, (ii) la mise en place d’incitations à l’emploi notamment en matière d’allègement des charges sociales et (iii) la promulgation des décrets relatifs à la PME et la TPME dans le cadre de l’opérationnalisation de la charte d’investissement », estime BCGR.
En somme, sur la base d’une récolte céréalière de 55 MQx et d’une meilleure dynamisation de la consommation interne (+1,9 pts profitant de la baisse de la pression fiscale sur les salaires et les traitements), le scénario central BMCE Capital Global Research table sur une croissance économique de +3,9% en 2025.
Créé en 2021 par Jeune Afrique Media Group et co-organisé par l’International Finance Corporation (IFC), l’AFIS 2024 aborde cette année le thème évocateur : « Le temps des puissances financières africaines est venu ».
Cet événement de portée continentale, organisé pour la première fois au Maroc, bénéficie d’un solide partenariat avec plusieurs institutions marocaines, dont le ministère de l’Économie et des Finances, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, et la Bourse de Casablanca. Ce soutien souligne l’importance stratégique de cet événement, qui aspire à poser les bases d’une industrie financière robuste, capable de répondre aux besoins de financement croissants de l’Afrique.