Une attaque simultanée de missiles depuis le Liban a visé, mardi, les villes israéliennes de Nahariya et Tel-Aviv, suivie d’une salve de drones en direction de Haïfa, faisant plusieurs victimes. Les sirènes ont retenti dans des dizaines de colonies de Tel-Aviv, après le lancement de trois missiles lourds depuis le Liban.
Les médias israéliens ont rapporté que «les deux morts étaient des membres du groupe de réserve de la colonie», tandis qu’ils ont également fait état d’une explosion de drone dans une zone militaire au sud de Haïfa.
De son côté, le journal israélien Yedioth Ahronoth a fait état que «le Hezbollah attaque simultanément le nord et le centre d’Israël avec des missiles».
Les médias israéliens ont annoncé que les missiles du Hezbollah « ont parcouru des dizaines de kilomètres et obligé plus d’un million de personnes à se précipiter dans des lieux fortifiés ».
Tel Aviv est considérée comme le poids économique, vital et politique d’Israël. Sur le plan démographique, la ville est devenue un refuge pour les colons fuyant la bande de Gaza, et du nord jusqu’à Haïfa, pensant qu’ils seront à l’abri des missiles de la résistance.
Tel Aviv a été ciblée à cinq reprises au cours de la semaine dernière, dont quatre par le Hezbollah, qui a visé la base « Zarvin » près de l’aéroport Ben Gourion, la base « Bilo » de la brigade de parachutistes de réserve au sud, et la base aérienne « Tel Nof » au sud de celle-ci, en plus de l’attaque, mardi, également sur la base « Tel Nof ».
La cinquième attaque contre Tel-Aviv était à l’actif des forces armées yéménites, qui ont ciblé la base militaire de Nahal Sorek, dans le sud du pays.
Par ailleurs, deux missiles lourds ont frappé, mardi, la ville de Haïfa, toujours selon les médias israéliens qui ont affirmé que les deux villes d’Akka et Haïfa étaient à nouveau sous le feu du Hezbollah.
Le communiqué confirme que les Moudjahidines continuent de faire face à l’agression israélienne contre le Liban et infligent de lourdes pertes à l’armée israélienne, tout le long de la ligne de front.
En raison des frappes intenses et concentrées de la résistance, les forces israéliennes d’occupation se sont retirées de la plupart des villes vers lesquelles elles avaient avancé au-delà de la frontière, à l’exception des formations de la 146e division israélienne qui stagnent depuis plus d’une semaine dans les forêts de Labouneh et à l’est de la ville de Naqoura, qu’elle cherche à contrôler en avançant vers Wadi Hamul depuis l’est de la ville.
Quant aux villes frontalières du secteur ouest, aucune tentative d’infiltration ou d’avancée n’a été enregistrée depuis le 28 octobre dernier, alors que l’ennemi se contente de ratissages répétés depuis les sites frontaliers dans les zones d’où il s’est retiré, avec des tirs d’artillerie et des raids aériens qui ont visé les villes de la deuxième ligne à Tayr, Al-Batishiya, Al-Jabain, Shihain, Siddiqin et d’autres.
Quant à l’axe Maroun al-Ras, les résistants ont mené plus de 24 opérations utilisant des missiles et des drones d’assaut qui ont visé les positions et les points de rassemblement des forces et des véhicules de l’armée israélienne.
Par ailleurs et dans le cadre des attaques menées dans le cadre de la série de l’opération Khaybar depuis son lancement a atteint 70 attaques contre plus de trente cibles stratégiques à une profondeur allant jusqu’à 145 km au sud de la ville de Tel-Aviv.
Ces attaques ciblaient des bases militaires, logistiques, aériennes et navales, de défense aérienne et antimissile, des usines militaires, des quartiers généraux de commandement, des bases de communications et de renseignement et des camps d’entraînement.
Dans 22 de ces opérations Khaybar, plus de 60 drones ont été lancés à une profondeur de 145 km, jusqu’à la périphérie sud de Tel-Aviv.
Aussi, et depuis la mi-septembre dernier, pas moins de 1020 missiles ont été lancés, dont 125 au cours de la seule semaine dernière.
Le 6 novembre dernier, pour la première fois de son histoire, le Hezbollah a lancé le missile Fateh 110, qui a visé la base de «Tsrifin», à 130 kilomètres du point le plus proche de la Ligne Bleue.
L’agence de presse libanaise a rapporté que « des avions de guerre israéliens ont lancé un raid à l’aube, ciblant un appartement résidentiel dans un immeuble de la région de Doha Aramoun », dans le gouvernorat du Mont-Liban, ajoutant que le raid a fait huit morts et « un certain nombre de blessés ».
L’agence note que ce bilan est provisoire, précisant que « les recherches sont toujours en cours pour retrouver des personnes disparues sous les décombres ».
Par ailleurs, « les avions de guerre israéliens ont également lancé (mercredi) à l’aube une série de raids sur la banlieue sud de Beyrouth, ciblant les quartiers de Haret Hreik, Bir al-Abd, Al-Laylaki et Ghobeiry », selon l’agence.
La même source a ajouté que l’aviation israélienne a ciblé le centre médical Dar Al-Hawraa à Haret Hreik avec plusieurs raids. Aucune information n’était disponible dans l’immédiat sur les pertes humaines ou les dégâts matériels occasionnés par ces raids.
A noter que le bilan des raids israéliens sur le Liban a atteint 3287 morts dont plus de 2600 civils, et quelque 14.222 blessés depuis le début des hostilités entre le Hezbollah et Israël le 8 octobre 2023, selon un communiqué du ministère libanais de la Santé.