Un groupe de députés espagnols, dirigé par Francisco Javier Ortega Smith-Molina, représentant de Madrid, conseiller municipal et porte-parole de VOX à l’Assemblée municipale de Madrid, ainsi que ses collègues du même parti, ont interpellé officiellement le gouvernement espagnol via une question parlementaire écrite, concernant l’enlèvement et la libération du journaliste et écrivain algérien Hichem Aboud à Barcelone.
L’initiative exige des réponses précises sur la nationalité des suspects arrêtés, leur statut légal en Espagne, leurs antécédents criminels, et leurs éventuelles connexions avec des organisations criminelles.
Cette démarche intervient après que la Garde civile a secouru Hichem Aboud à Lebrija (Sevilla), où il avait été retrouvé ligoté et bâillonné alors que deux individus tentaient de l’embarquer sur un navire. Les suspects sont actuellement en détention pendant que l’enquête se poursuit.
L’affaire a suscité une attention internationale particulière, notamment suite aux tentatives de désinformation visant à discréditer le témoignage d’Aboud. Nadia Pajaron, porte-parole du Syndicat de la Police espagnole, avait formellement démenti les allégations concernant une prétendue nationalité marocaine d’Aboud, mettant fin aux rumeurs qui circulaient.
Le gouvernement espagnol dispose jusqu’au 19 décembre 2024 pour répondre aux questions soulevées. Cette initiative parlementaire s’inscrit dans un contexte plus large où les questions de liberté de la presse et de sécurité des journalistes sont de plus en plus sous les projecteurs, notamment avec la session au Parlement Européen le Mercredi 27 Novembre pour discuter de l’arrestation illégale de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, dans un contexte marqué par une campagne médiatique agressive en Algérie visant les intellectuels tels que Sansal et Kamel Daoud, et où les démocraties européennes sont confrontées à des défis complexes en matière de sécurité et de respect des droits fondamentaux. La réponse du gouvernement espagnol à ces questions est donc attendue avec impatience et sera suivie de près par les observateurs nationaux et internationaux.
Les députés de VOX, par cette initiative, semblent envoyer un message clair aux donneurs d’ordre, indiquant que les actes de violence et d’intimidation contre les journalistes et les voix dissidentes ne seront pas tolérés et que la justice prévaudra.