Annonces Légales et Bulletin Officiel Journal d'annonces légales et publicateur au bulletin officiel
L’armée nigérienne a annoncé jeudi avoir retrouvé dans l’ouest du pays quatre camions utilisés par des camionneurs marocains portés disparus depuis mi-janvier, alors qu’ils empruntaient une route entre le Niger et le Burkina Faso, une zone minée par les violences des groupes jihadistes.
Le 19 janvier, une source de l’ambassade du Maroc au Burkina Faso avait annoncé à l’AFP la disparition de quatre camionneurs marocains.
Lors d’une « mission de reconnaissance » menée en fin de semaine dernière autour de la ville de Téra, entre Petelkole et Taratakou, l’armée nigérienne a « découvert et récupéré quatre camions transportant les équipements, transférés à Niamey » pour « les besoins de l’enquête », a-t-elle dit.
« Malheureusement, les ressortissants marocains enlevés restent introuvables à ce stade », a-t-elle par ailleurs indiqué.
Elle précise qu’ils transportaient des équipements destinés à la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC, publique) et qu’ils circulaient « sans escorte » de sécurité.
L’armée nigérienne assure « intensifier » ses recherches, « multiplier les missions de reconnaissance dans la région » et « surveiller les zones frontalières sensibles », en « collaboration » avec ses voisins et alliés, le Burkina Faso et le Mali, avec qui le Niger forme une confédération, l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
La zone de Téra est le lieu d’attaques jihadistes meurtrières et régulières.
Des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique sont actifs depuis une dizaine d’années au Niger, au Burkina Faso et au Mali, trois pays dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat perpétrés entre 2020 et 2023.
Les trois pays ont récemment annoncé la création d’une force commune de 5.000 hommes pour lutter contre les jihadistes.
Mi-janvier également, une Autrichienne, Eva Gretzmacher, a été kidnappée dans le nord du Niger, à Agadez. L’identité de ses ravisseurs n’est toujours pas connue.
Quelques jours après, un ressortissant espagnol avait été enlevé à la frontière algéro-malienne par une bande armée, puis libéré.
