Le Directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Cherkaoui Habboub, a donné un exposé circonstancié sur les résultats de l’expertise technique et les circonstances de la découverte du cache d’armes destiné à la cellule de Daech récemment démantelée. Cachée sous un relief rocheux difficile d’accès, la cargaison aurait pu aboutir à une catastrophe si elle était tombée entre les mains des membres de la cellule. Détails.
Celle-ci agissait sous les ordres d’Abderrahmane Sahraoui, un commandant de Daech au Sahel, comme l’a fait savoir le Directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Cherkaoui Habboub, lors d’une conférence de presse.
La particularité de cette cellule consiste dans sa capacité à se procurer une quantité considérable d’armes de différentes tailles et des explosifs que les services sécuritaires ont découverts sous un relief rochaux sur la rive orientale de « Oued Guir » à « Tel Mzil », dans la province d’Errachidia près de la frontière orientale.
La saisie de ces armes, expédiés par l’émir de Daech, a permis d’éviter une catastrophe, a rappelé M. Cherkaoui qui, en compagnie du Chef du département technique et de gestion des risques, le Wali Abderrahmane El Youssefi, a livré un aperçu sur les conclusions de l’expertise technique. Les opérations de fouille et de ratissage, ont duré trois heures. Ce cache d’armes a été découvert suite à des opérations de repérage cartographiques.
L’accès au relief rocheux a été difficile d’accès, a rappelé Cherkaoui Habboub, qui a indiqué qu’il a fallu mobiliser des unités cynophiles spécialisées dans la détection d’explosifs, des dispositifs et des robots de détection de métaux et des substances suspectes, ainsi qu’un système de balayage par rayons x.
La cargaison d’armes contient deux fusils d’assaut de type kalachnikov avec deux chargeurs, deux fusils de chasse, dix pistolets de différents calibres, en plus d’un quantité considérable de cartouches et de munitions de divers calibres, emballées dans des sacs en plastique et des journaux imprimés au Mali, dont des hebdomadaires datés du 15 et 27 janvier 2025.
L’expertise balistique effectuée par des experts de l’Institut des sciences forensiques de la Sûreté nationale a établi que ces armes sont en bon état de fonctionnement et que leurs numéros de série ont été intentionnellement effacés pour cacher leur origine. De plus, les canons de certaines d’entre elles ont été coupés pour faciliter leur dissimulation et leur transport.