Pour Gad Elmaleh, une tournée au Maroc se limite aux seules villes de Casablanca et de Rabat. Le Maroco-canadien, Casablancais jusqu’à l’évanouissement, anti papiers français, exprime ainsi son refus de se produire dans son pays natal : « Message au peuple marocain. Je reçois chaque jour des centaines de messages concernant ma venue en tournée au Maroc. Je suis dans l’incompréhension de voir nos magnifiques théâtres de Casablanca et de Rabat encore fermés. Quelqu’un a une réponse ? Je vous aime. Gad », écrit-il il y a quelques jours en story sur son compte Instagram, messages sur message. Tremblement de cœurs ! Des centaines de messages par jour ? Et ô énorme omission ! Ne manquet-il pas un « mon cher » à peuple ? Dommage, cela renvoie fatalement à « chaâbiya laâziz ». Il raconte également avoir envoyé un message aux « responsables » pour qu’ils ouvrent fissa l’édifice casablancais afin qu’il puisse l’inaugurer. Pour qu’il y déverse de vieilles vannes piochées dans de préalables spectacles, converser avec le public des premières rangées sans jamais oublier de lancer des piques aux Fassis ? Les stand-ups qu’il produit au Maroc ne sont pas écrits, plutôt décousus, empruntant comme fil rouge les réactions d’un parterre toujours conséquent. Histoire d’adapter ses spectacles au « peuple » marocain ? Merci de penser à ces pauvres compatriotes qui n’ont pas forcément envie de se regarder dans la glace. Oublie-t-il que les salles où il se produit en France, en Belgique, en Suisse, au Québec… sont passablement fréquentées par des Marocains ? Mais ceux-là le comprennent, sont intégrés et non pas besoin de traduction. Sans trop forcer le trait ? Bref, pour Gad Elmaleh, une tournée au Maroc, cela ne peut concerner que Casablanca et Rabat (les Grands théâtres, pourtant, il a déjà joué ailleurs). Au diable Tanger, Marrakech, Agadir, Fès, Meknès… Chouchou blanc !
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