Dans le cadre du développement de ses échanges commerciaux avec la Libye, le Maroc a récemment importé 5.000 tonnes de fer briqueté à chaud (HBI), un produit semi-fini utilisé dans la sidérurgie. Cette cargaison a été expédiée par la Libyan Iron and Steel Company (LISCO), une entreprise publique libyenne, selon une annonce officielle publiée par la société sur sa page Facebook.
L’opération de chargement s’est déroulée conformément aux normes techniques et logistiques les plus strictes, visant à garantir une exécution rapide et fluide des expéditions.
Cette livraison illustre la volonté de la Libye de renforcer sa présence sur les marchés nord-africains, en particulier au Maroc, où la demande en produits sidérurgiques ne cesse de croître.
Pour LISCO, il s’agit aussi de consolider sa position sur l’échiquier international du fer et de l’acier, dans un contexte marqué par une concurrence accrue et des fluctuations sur les marchés des matières premières.
Cependant, malgré cette dynamique positive, les échanges commerciaux entre le Maroc et la Libye demeurent relativement modestes. Plusieurs facteurs freinent leur développement, au premier rang desquels l’absence de liaisons aériennes directes entre les deux pays, qui complique la fluidité des échanges. À cela s’ajoute la fragilité persistante de la situation politique en Libye, qui freine les initiatives d’investissement et limite les perspectives de coopération économique à grande échelle.
Sur le plan stratégique, la Libye affiche régulièrement son intention de diversifier ses partenariats commerciaux et de renforcer sa présence en Afrique du Nord. Le Maroc, de son côté, cherche à sécuriser ses approvisionnements en matières premières industrielles tout en explorant de nouvelles opportunités de coopération dans la région.
Toutefois, ces ambitions se heurtent à une série d’obstacles structurels, allant de l’instabilité politique libyenne à l’absence d’un cadre bilatéral favorisant les échanges réguliers. En dépit de ces contraintes, l’envoi de cette cargaison de HBI au Maroc pourrait constituer une première étape vers un renforcement progressif des liens économiques entre les deux pays.
Si cette opération d’exportation reste modeste en volume, elle témoigne néanmoins de la volonté partagée de relancer les flux commerciaux entre le Maroc et la Libye. La consolidation de cette dynamique nécessitera toutefois des efforts soutenus pour surmonter les défis logistiques, politiques et économiques qui continuent de peser sur les relations bilatérales.