Le préfet de police des Bouches-du-Rhône a signalé dimanche au parquet un post sur X de la députée européenne LFI Rima Hassan visant une entreprise marseillaise, estimant qu’il était «susceptible d’inciter à la violence à l’encontre (de l’entreprise) et de ses salariés», ont rapporté des médias français.
«Israël représente plus de 7% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise Eurolinks basée à Marseille», affirmait encore Rima Hassan dans ce premier post samedi, avant d’en publier un second où elle donnait l’adresse de l’entreprise et son numéro de téléphone, précise le média français.
Évoquant ces messages de Rima Hassan sur X et le signalement effectué par le préfet des Bouches-du-Rhône Pierre-Edouard Colliex, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a estimé lundi matin sur BFMTV que les posts de Rima Hassan appelaient à «la vindicte» contre l’entreprise marseillaise, rapporte encore Le Figaro.
Ces maillons produits par Eurolinks, des petites pièces métalliques servant à relier entre elles des balles de fusils-mitrailleurs et permettant des tirs en rafale, avaient été évoqués en mars 2024 par les sites d’investigation Disclose et Marsactu, selon qui ils seraient «susceptibles d’être utilisés contre des civils dans la bande de Gaza», rappelle le même média.
Réagissant à ces informations, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, avait affirmé que ces pièces exportées par l’entreprise marseillaise pouvaient seulement être «réexportées» par Israël.