​Doukkala : Les pluies de mars redonnent espoir aux agriculteurs

Les importantes précipitations enregistrées ces deux derniers jours dans plusieurs régions du Maroc, notamment dans les Doukkala, une région à forte vocation agricole, ont suscité un sentiment de soulagement parmi la population, en particulier les agriculteurs.

Dans cette région, les dernières précipitations ont atteint plus de 30 millimètres, apportant un répit bienvenu après une période de sécheresse prolongée. Ces pluies, qui dépassent dans certaines régions du royaume 50 millimètres ailleurs dans le pays, devraient se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine, selon les prévisions météorologiques. Elles pourraient ainsi contribuer à recharger les nappes phréatiques et à augmenter le niveau des barrages, fortement impactés par plusieurs années consécutives de sécheresse.

Les experts agricoles et environnementaux saluent ces précipitations, qui interviennent à un moment crucial pour la saison agricole. Mohamed Benabou, spécialiste en environnement et climat, souligne que « les pluies de mars sont déterminantes pour les cultures d’hiver, d’automne et même de printemps ». Il estime que ces précipitations pourraient sauver les cultures affectées par la sécheresse et relancer les plantations printanières prévues.

Cependant, Benabou tempère cet optimisme en rappelant que ces pluies, bien que bénéfiques, ne suffiront pas à résoudre le déficit hydrique structurel du pays. « Le Maroc fait face à un déficit accumulé sur plusieurs années, et certaines régions continuent de souffrir d’une pénurie critique en eau, tant en surface que dans les nappes souterraines », explique-t-il. Il insiste sur la nécessité de maintenir une gestion rigoureuse des ressources en eau et d’adopter des mesures de vigilance accrues pour préserver ces précieuses réserves.

Par ailleurs, ces précipitations pourraient améliorer la situation des bassins hydrauliques, dont plusieurs affichent des niveaux inférieurs à la moyenne. Bien que ces pluies ne comblent pas entièrement le déficit, elles représentent une bouffée d’oxygène pour les ressources en eau potable et les activités agricoles.

Bref, si les pluies de mars, notamment les 30 millimètres enregistrés dans les Doukkala, apportent un répit bienvenu, elles ne constituent pas une solution durable à la crise hydrique que traverse le Maroc. Les7 autorités et les citoyens sont appelés à poursuivre leurs efforts pour une gestion rationnelle et durable de l’eau, afin de faire face aux défis climatiques à long terme.
 

À propos

Check Also

Stellantis – De nouvelles têtes à la direction de Citroën et d’Opel en France

Stellantis voit son organigramme évoluer en France. Du changement est annoncé par la marque au …

Laisser un commentaire