Plus de deux semaines après les cyberattaques ayant touché des institutions de l’État, le Ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration n’a toujours pas daigné communiquer. À l’Hémicycle ce lundi, la ministre a tenté d’éluder le sujet par une réponse évasive.
C’est une défense en bonne et due forme de son administration, mais cela ne répond en rien à l’inquiétude plus large de la sécurité numérique des Marocains dans leur ensemble. La question demeure entière : qu’en est-il de la protection des données des citoyens, des infrastructures critiques nationales face aux cybermenaces ? La réponse, visiblement, est ailleurs.
De son côté, le député a rappelé que sa question avait été soumise en octobre 2024, peu après l’annonce de la stratégie « Maroc Digital 2030 », en soulignant que celle-ci ne faisait ni mention de la souveraineté numérique ni d’une stratégie claire en matière de cybersécurité. Il a également dénoncé l’absence de communication institutionnelle après les récentes attaques ayant exposé les données personnelles des citoyens, ainsi que le silence quant au sort de ces informations sensibles. Il a fustigé certains établissements publics, comme l’ANCFCC, qui ont tout simplement suspendu leurs services numériques sans explication.