L’Humeur : La Nuit des musées et cætera

Et c’est ainsi. Finalement, ainsi. L’évènement, tel défini par une flopée d’acharnés, conjoncturellement auto-proclamés. Personne ne les y oblige, ou si : cela fait genre, le temps d’une soirée pleine et moyennement mouvementée. Ce qui devient, depuis quelques années, un rendez-vous lourd en symboles, de moins en moins suivi, de plus en plus creux. « Nous sommes galeristes et acteurs culturels, nous sommes tenus de prendre part à cette distraction nonchalamment organisée », s’aiment-ils à s’entendre dire, à se lamenter lorsque l’afflux est d’insignifiance moyenâgeuse. Partie grossièrement prenante, l’Institut français de Casablanca et du Maroc donne délicatement de la voix : « A la tombée de la nuit, moment propice au rêve et à la déambulation, plus de quarante musées et espaces culturels ouvrent leurs portes à un public le plus large et le plus diversifié pour voir les œuvres qu’ils abritent et découvrent les collections qu’ils présentent à travers différentes visites et animations accessibles gratuitement. A Cette occasion, l’Institut français ouvrira lui aussi les portes de sa galerie et de son musée numérique. » Quelques maladresses prennent refuge dans un texte rédigé assurément entre deux communications en interne. Hormis une approche laborieuse parce que c’est ainsi, on aurait pu faire grâce du terme « gratuit » et lui préférer généreusement le qualificatif « gracieusement ». Mais la politesse est-elle soluble dans l’agrégat de l’insignifiance de l’efficacité ? Certainement pas.

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