La première édition du « Sommet sur les infrastructures intelligentes en Afrique du Nord » s’est ouverte ce mercredi 10 septembre à Rabat, lors d’une cérémonie présidée par Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau. Ce forum a rassemblé des décideurs, experts et professionnels du secteur, avec pour ambition de proposer des solutions concrètes et de renforcer les efforts de développement des infrastructures à l’échelle régionale.
Ce slogan reflète, selon Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, la responsabilité collective face aux défis communs auxquels le Maroc est confronté, ainsi que l’ambition partagée de construire des modèles d’infrastructures plus équilibrés, capables de répondre aux besoins actuels tout en anticipant les exigences de demain. Dans son allocution d’ouverture, le ministre a souligné que ce thème constitue un appel clair à adopter des visions audacieuses, à renforcer la coopération et à mobiliser une volonté politique forte afin de poser les bases d’infrastructures intelligentes, adaptées aux enjeux présents et ouvertes aux perspectives d’avenir.
Ce Sommet, a-t-il poursuivi, s’inscrit au cœur des priorités stratégiques du Royaume à cette étape cruciale de son développement. Le développement des infrastructures constitue en effet un pilier fondamental des grandes transformations que connaît le pays, que ce soit dans le cadre des préparatifs pour accueillir la Coupe du Monde 2030 ou face aux défis croissants liés au changement climatique.
Selon Baraka, comme de nombreux autres pays, le Maroc est directement impacté par les effets concrets du dérèglement climatique, notamment par la succession de périodes de sécheresse, la raréfaction des ressources en eau et l’irrégularité des précipitations. Ces phénomènes imposent l’adoption de nouvelles approches plus résilientes et durables dans la planification et la réalisation des projets d’infrastructures. Dans ce contexte de mutations rapides, le besoin d’établir des infrastructures durables et résilientes se fait de plus en plus pressant, des infrastructures capables de s’adapter aux crises, de soutenir la croissance économique et de garantir la justice territoriale et sociale.
Lors de cet événement, plusieurs tables rondes ont été animées par des experts et des acteurs clés de l’industrie. Ces échanges ont permis de formuler des recommandations précises et de mettre en lumière des solutions innovantes, tout en identifiant les points de vigilance essentiels à considérer. L’objectif principal était de favoriser la mise en place d’infrastructures plus durables et intelligentes, capables de répondre efficacement aux défis actuels et futurs.
Dans cette perspective, le ministère de l’Équipement et de l’Eau œuvre, en étroite coordination avec les différents partenaires et institutions concernés, à l’élaboration de solutions techniques et intelligentes qui intègrent la dimension environnementale au cœur du processus de planification et de mise en œuvre, a relevé M. Baraka, ajoutant que ces solutions intelligentes visent, entre autres, à réduire l’empreinte carbone et à s’adapter aux changements climatiques, à même de garantir une infrastructure plus résiliente, sûre et durable.
De son côté, le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a souligné que son ministère accorde une attention particulière à l’innovation et à la recherche scientifique, en tant que vecteurs essentiels pour le développement du secteur et le renforcement de sa compétitivité. Dans ce domaine, le ministère s’emploie à consolider les partenariats avec les universités et les centres de recherche afin de mettre au point des solutions technologiques modernes dans les domaines des transports et de la logistique, en phase avec la transition numérique que connaît le Maroc, a-t-il fait savoir dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, Zine El Abidine Britel.
Cette orientation, a-t-il ajouté, s’est traduite par la conclusion d’accords de coopération avec la Fondation de Recherche, de Développement et d’Innovation en Sciences et Ingénierie (FRDISI), dans l’objectif de développer des systèmes avancés de gestion du transport multimodal grâce à l’IA et d’améliorer les performances en matière de contrôle de la sécurité et de la sûreté des transports.
Ces projets ne se limitent pas à la dimension technique, mais ouvrent la voie aux chercheurs, aux étudiants et aux ingénieurs pour renforcer leurs capacités pratiques et relier la formation académique aux besoins réels du secteur, a-t-il fait remarquer.
Dans une déclaration à « L’Opinion », Nizar Baraka a souligné que « l’objectif de ce Sommet est de mettre en avant les enjeux liés aux infrastructures intelligentes. Le Maroc est pleinement engagé dans cette dynamique, notamment à travers la gestion durable de l’eau, avec des projets de dessalement utilisant les énergies renouvelables, ainsi que l’intégration de l’Intelligence Artificielle et de la digitalisation pour optimiser la gestion de l’eau ».
Il a ajouté : « Nous œuvrons également à la modernisation des infrastructures sportives, en particulier les stades de football, dans le cadre d’une stratégie numérique globale. Par ailleurs, le déploiement de la 5G, l’utilisation du Big data, le développement du transport à grande vitesse et la logistique intelligente, ainsi que l’ensemble des grands projets structurants, s’inscrivent dans cette vision d’infrastructures intelligentes ». « Le Maroc se positionne aujourd’hui comme un modèle africain en la matière, ce qui explique pleinement le choix de notre pays pour accueillir cet événement majeur », conclut-il.
Avec la participation de plus de 120 intervenants et 800 délégués, le sommet explore les progrès réalisés par le Maroc, en abordant quatre thématiques clés : l’hospitalité, les infrastructures sportives, le transport aérien, et le développement immobilier. Ce moment charnière incarne une nouvelle dynamique vers un avenir plus durable, plus résilient et plus conscient.