La Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) a dénoncé avec fermeté le report, par le ministère de la Santé, de la mise en œuvre des engagements pris, en mai dernier, en faveur de l’amélioration des conditions de travail et de formation des internes, résidents, pharmaciens et dentistes. Détails.
Les discussions tenues en mai dernier avaient pourtant abouti à des engagements concrets, à savoir la revalorisation des indemnités, l’élargissement de la couverture sociale, la réduction de la durée d’engagement obligatoire et l’amélioration des conditions d’exercice et de formation. Le ministère avait même affirmé, selon la Commission, bénéficier de l’appui personnel du Chef du gouvernement pour clore ce dossier.
« Animés d’une volonté constructive, nous avons exprimé notre disponibilité à contribuer à la réussite du chantier royal de généralisation de la protection sociale et à l’amélioration du système de santé national », rappelle la Commission. Mais elle déplore que cet esprit positif ait été trahi par des tergiversations et un manque d’engagement, ébranlant la confiance des soignants envers les institutions.
Face à cette impasse, la Commission en appelle à une intervention urgente du Chef du gouvernement pour mettre fin à la crise. Elle prévient que la persistance de cette attitude équivaut à un refus de solutions pacifiques et à une escalade de la contestation, dont le ministère portera seul la responsabilité.
Elle a ainsi appelé ses sections locales à organiser des assemblées générales d’urgence afin d’adopter un plan d’action renforcé, incluant manifestations et sit-in à l’échelle nationale, tout en réaffirmant son ouverture à un dialogue sérieux assorti d’engagements clairs et concrets.