​Guinée – L’indépendance célébrée au Maroc : S’inspirer du passé pour construire ensemble futur et souveraineté économique

La Guinée a célébré, le 2 octobre 2025, le 67èmeanniversaire de sa souveraineté recouvrée. Au Maroc, son ambassade à Rabat a mis les petits plats dans les grands pour marquer cette journée historique où la communauté guinéenne s’est retrouvée pour fêter avec faste cet événement. Il a été aussi question de l’amitié renforcée entre les peuples frères de la Guinée et du Royaume. Détails.

C’est dans une ambiance de communion et de fraternité, marquée d’un patriotisme affiché, que l’Ambassade de la République de Guinée au Maroc a célébré, ce 2 octobre 2025, dans la capitale administrative du Royaume, le 67ème anniversaire de l’indépendance du pays. C’était en présence des Guinéennes et Guinéens venus, massivement, de toutes les villes du pays hôte, une terre hospitalière et accueillante.

A l’instar de la nation guinéenne et de toutes ses représentations diplomatiques, partout dans le monde, celle du Maroc n’a pas dérogé à la règle. Placée sous le thème : «S’inspirer du Passé, pour Construire le Futur Ensemble, la Souveraineté Economique», cette célébration a été l’occasion de magnifier la coopération diplomatique et économique exemplaire entre la Guinée et le Royaume du Maroc.

En la matière, M. Namory Traoré, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Guinée au Maroc, a tenu à rappeler à ses compatriotes que : «…Ces relations, fondées sur une histoire commune et des valeurs partagées, sont un exemple de coopération, de respect mutuel et de solidarité entre deux nations africaines. Ensemble nous avons su relever de nombreux défis et, ensemble, nous contribuerons à œuvrer pour le développement de nos pays et de notre continent». 

Partenariat d’exception Guinée-Maroc

Un autre symbole de la dynamique de cette coopération est l’ouverture d’un Consulat guinéen Dakhla, marquant ainsi le soutien de la Guinée à la marocanité du Sahara. Une région qui rayonne aujourd’hui par le dynamisme de son développement socio-économique, à travers de grands projets structurants.

Pour revenir à la célébration proprement dite, le premier diplomate guinéen a relevé, dans son discours devant un auditoire attentionné, l’importance du 2 octobre.«Chaque année, cette célébration nous offre l’occasion de nous souvenir. Souvenir de nos héros, connus et anonymes, qui ont donné leur énergie, leur intelligence, parfois même leur vie, pour que nous puissions aujourd’hui brandir fièrement notre drapeau et chanter notre hymne national», a-t-il dit. Et d’ajouter que cette commémoration n’est pas seulement tournée vers le passé. «Elle est aussi et surtout un moment de réflexion, une invitation à regarder vers l’avenir avec lucidité, courage et espérance». D’où le sens du thème de cette année «S’inspirer du Passé, pour Construire le Futur Ensemble, la Souveraineté Economique».

En effet, comme le fera remarquer M. Namory, «Nos ancêtres ont compris que la force d’une nation réside dans la solidarité. Ils ont compris que l’indépendance politique est la condition première de la dignité. Ils ont su croire en l’impossible, et c’est cette foi qui nous permet aujourd’hui d’exister en tant que peuple libre et souverain. C’est à cette source que nous devons puiser notre inspiration».

Cerise sur le gâteau, cette célébration vient aussi au lendemain de l’adoption, par référendum, de la nouvelle Constitution. Un nouveau texte fondamental qui remet la Guinée au travail. Car l’indépendance politique, acquise il y a plusieurs décennies, doit désormais s’accompagner d’une véritable indépendance économique. Selon l’Ambassadeur, sans souveraineté économique, la souveraineté politique reste fragile.

Transformer les ressources naturelles du pays

Pour lui, la souveraineté économique, c’est produire ce que nous consommons, au lieu d’importer l’essentiel des besoins du pays. C’est aussi transformer les ressources naturelles sur place, afin que leur valeur ajoutée profite d’abord à la population toute entière. Il s’agit, sans conteste, de bâtir une agriculture moderne et durable, capable de nourrir le peuple guinéen et d’exporter avec fierté. Dans ce domaine, témoignent les acquis de la transition, depuis septembre 2021, où le Président de la République, le Général MamadiDoumbouya, a engagé les réformes nécessaires, axées sur «l’ordre, la discipline et l’excellence au service du peuple souverain de Guinée». Avec à la clé l’obtention de la première notation souveraine du pays, classant la Guinée en B+, avec perspective stable. Une reconnaissance internationale qui confère à la nation le rang de deuxième puissance économique d’Afrique francophone de l’Ouest. En outre, le président vient d’annoncer la mise en place imminente du Fonds souverain de Guinée, un instrument destiné à assurer une gestion optimale et pérenne des ressources nationales.

On ne peut passer sous silence le programme Simandou 2040, un véritable pont vers la prospérité. Bien plus qu’un projet minier, il s’agit d’une stratégie de développement global articulée autour de quatre axes majeurs dont une exploitation transparente et rationnelle des ressources naturelles ; le financement d’infrastructures modernes (chemin de fer, port, routes, énergie).

Cela concerne, par ailleurs, un investissement massif dans l’éducation, la formation et la recherche et la promotion de la culture et de l’identité nationale pour accroître l’attractivité du pays. On ne peut qu’être d’accord quand l’Ambassadeur  affirme que : «ces fondations reposent sur le renforcement des institutions, garantes de la transparence et de la justice, mais aussi sur l’édification d’une économie capable de créer des richesses et de les redistribuer équitablement». Tout est dit.

Enfin, la célébration fut rythmée par des animations artistiques, notamment le groupe Cascade de la Soumba et celui dénommé Sankhalé. Des prestations qui ont tenu en haleine tout ce beau monde, autour d’une gastronomie traditionnelle, dont seuls les Guinéens ont le secret. Vivement la fête d’indépendance 2026 !

 
 

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