Hamas a démenti des informations faisant état qu’il aurait accepté de remettre ses armes dans le cadre du plan pour Gaza proposé par le président américain. Le mouvement qualifie ces informations de «sans fondement», estimant qu’elles cherchent à dénaturer sa position et à tromper l’opinion publique.
Israël et Hamas devaient entamer des discussions indirectes lundi en Egypte, le président américain pressant les négociateurs « d’avancer rapidement » pour obtenir la libération des otages et mettre fin à deux ans de guerre dévastatrice à Gaza. Les pourparlers se tiennent à Charm el-Cheikh, et sont basés sur le plan Trump pour faire cesser la guerre dans le territoire palestinien. « Je demande à tout le monde d’avancer rapidement », a déclaré le président américain après avoir dépêché en Egypte son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner. Annoncé le 29 septembre, son plan prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages retenus à Gaza, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas. La délégation israélienne doit se rendre lundi en Egypte, où le président Abdel Fattah al-Sissi a salué le plan Trump. Celle du Hamas est arrivée dimanche, dirigée par Khalil Al-Hayya, qui avait échappé, avec d’autres dirigeants, à une tentative d’assassinat d’Israël le 9 septembre à Doha.
La page Facebook du quotidien Al Quds rapporte que le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, se référant une source palestinienne, indique qu’une délégation du Hamas discuterait avec des médiateurs égyptiens, qataris et américains d’un accord prévoyant la libération de prisonniers israéliens en échange de celle de centaines de prisonniers palestiniens, et à leur tête, Marwan Barghouti, emprisonné depuis plus de 23 ans. La source a ajouté que sa libération était un «élément clé» des négociations à venir, aux côtés de personnalités politiques et sécuritaires de premier plan, dont Ahmed Saadat, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine, et Abdullah Barghouti, ancien commandant des Brigades Izz ad-Din al-Qassam en Cisjordanie. Il a réclamé « l’arrêt de toutes les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza », selon une source proche du dossier. Le Hamas « mettra fin à ses opérations militaires » dans le même temps. Dans sa réponse au plan Trump, il a dit vendredi être prêt à libérer tous les otages « afin de parvenir à la fin de la guerre et d’assurer un retrait total israélien de Gaza ».