​Roméo Crappelli à El Jadida : plaidoyer pour un patrimoine vivant

L’invité de marque, M. Roméo Crappelli — géographe, architecte et expert international en conservation — a livré une conférence magistrale intitulée « Le patrimoine de l’UNESCO : entre responsabilité partagée et développement local ». Dans un propos dense et nuancé, il a retracé les étapes rigoureuses du processus de classement d’un site au patrimoine mondial, en soulignant les engagements structurels qu’il implique, les efforts de terrain qu’il requiert, et les perspectives économiques et culturelles qu’il ouvre.

Mais au-delà du diagnostic, l’orateur a lancé un appel : celui d’une mobilisation collective pour que cette reconnaissance ne demeure pas lettre morte. Car si le classement consacre un travail d’expertise minutieux, il exige en retour une politique de valorisation ambitieuse, fondée sur la qualité de l’accueil, la lisibilité des parcours, et l’attractivité de l’offre culturelle. Le touriste, a-t-il rappelé, n’est pas un simple visiteur : il est le pivot de toute stratégie patrimoniale durable.
 

Illustrant son propos par des exemples internationaux de réussite, M. Crappelli a salué les démarches qui conjuguent simplification administrative, incitation à l’investissement et protection des opérateurs locaux. Il a également tenu à rassurer les acteurs économiques de la cité — artisans, commerçants, hôteliers — quant à la pérennité des acquis : sa visite préalable à la cité portugaise lui a permis de constater que les fondements ayant permis le classement demeurent intacts, solides, et porteurs d’avenir.

En conclusion, l’expert italien a exhorté les parties prenantes à engager sans délai les réformes nécessaires pour raviver l’éclat du site et inscrire son rayonnement dans une dynamique de développement local, inclusive et pérenne.